03.04.2013 Views

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Moins étonnante est la relation entre les escheats, les Midlands, le Yorkshire et<br />

l’East Anglie (Essex), trois régions dans lesquelles les révoltes et les résistances<br />

baronniales à l’affirmation du pouvoir royal ont été les plus violentes (voir chapitre 2).<br />

Si les Plantagenêt ont ponctionné les terres des honneurs dont ils avaient la garde, ils<br />

n’ont pas particulièrement abusé de ces revenus pour financer leurs constructions, les<br />

dépenses restant relativement faibles. Quant aux revenus des vacances épiscopales et<br />

abbatiales, ils concernent surtout deux évêchés : celui de Lincoln et celui de Salisbury.<br />

L’évêché de Lincoln est administré par des agents royaux durant de longues périodes<br />

(de 1167 à 1172, de 1182 à 1186, puis à nouveau en 1201, 1202, 1207 et pendant la<br />

période de l’Interdit en 1211 et 1212). Si une part importante de ces revenus épiscopaux<br />

a été employée au chantier de reconstruction de la cathédrale dans les années 1170, ainsi<br />

qu’à l’entretien des demeures épiscopales de Newark, Buckden, Bandbury, Sleaford,<br />

Selsey, Stow, etc., les demeures royales de Bridgnorth, Hanley et Faierford ont<br />

également pr<strong>of</strong>ité des rentes épiscopales. En 1183, Henri II en tire £100 pour financer sa<br />

fondation de Waltham, mais c’est surtout l’évêché de Salisbury, en vacance entre 1185<br />

et 1189, qui est mis à contribution pour financer les fondations royales de Amesbury et<br />

Witham (au total £416) 42 . On peut donc dire que, globalement, l’argent de l’Église est<br />

resté à l’Église.<br />

La multiplication des ressources financières<br />

À partir de la dernière décennie du XII e siècle et surtout dans les premières<br />

années du XIII e siècle, le système d’affermage à taux fixe devient de plus en plus<br />

perméable à l’inflation des prix, qui augmentent de manière fluctuante jusqu’en 1220 43 .<br />

Alors que le montant de la ferme du comté, fixé par la coutume, ne change quasiment<br />

pas jusqu’à la fin du XIII e siècle, les prix triplent au cours de la même période 44 . Pour<br />

faire face aux pertes importantes provoquées par la hausse des prix, les Plantagenêt,<br />

dont tous les domaines royaux étaient tenus à ferme en Angleterre, expérimentent toute<br />

42 PR 31 H.II, p. 204-5; PR 32 H.II, p. 167 ; PR 33 H.II, p. 187 ; PR 34 H.II, p. 185.<br />

43 HARVEY, P. D. A., « The English inflation 1180-1220 », Past & Present, 61 (1973), p. 3-30. Les<br />

analyses de Paul Harvey ont été depuis maintes fois réévaluées. Pour une synthèse des différents apports,<br />

voir : LATIMER, P., « The English inflation <strong>of</strong> 1180-1220 Reconsidered », Past & Present, 171 (2001),<br />

p. 3-29.<br />

44 FARMER, D. L., « Some price fluctuations in Angevin England », The Economic History Review, 9: 1<br />

(1956), p. 34-43 ; LATIMER, P., « Early thirteenth-century prices », dans King John. New<br />

Interpretations, 2003, p. 41-73 : les prix n’ont pas augmenté de manière continue mais par paliers<br />

successifs, par de fortes fluctuations annuelles et surtout à partir de 1200.<br />

534

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!