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Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

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construit par les historiens au XIX e siècle, a progressivement été remise en cause<br />

notamment avec le développement de l’archéologie médiévale 310 . Plusieurs aspects ont<br />

ainsi été mis en valeur : le lieu, le site et son inscription dans le paysage, mais aussi la<br />

morphologie des tours, dont l’érection même constituait le signe le plus évident de la<br />

domination. Ainsi, Abigail Wheatley propose de voir la symbolique de la forme de<br />

Douvres, ainsi que des principales forteresses de la côte méridionale (Pevensey,<br />

Rochester, Richborough, etc.) à travers l’imaginaire de la conquête de l’Angleterre par<br />

Jules César, qui lui conférait un sens impérial (voir infra) 311 . Si les différentes<br />

localisations des constructions royales témoignent de l’évolution des enjeux au cours de<br />

la période, deux fonctions restent globalement permanentes : la lutte militaire et<br />

symbolique contre les barons mais aussi contre le roi de France, en Normandie et en<br />

Anjou d’une part, et la construction d’une image monumentale du pouvoir, support de<br />

l’« idéologie » royale des Plantagenêt. Ces deux fonctions de l’architecture, symbolique<br />

et fonctionnelle, se superposent et se complètent plus souvent qu’elles ne s’excluent.<br />

Imposer la puissance royale dans un paysage baronnial effervescent<br />

De même qu’Orford avait été construit au beau milieu des terres d’Hugh Bigod,<br />

juste après qu’Henri II lui ait rendu ses châteaux de Framlingham et Walton en 1165<br />

contre une amende de £1000, de même, Scarborough a été choisi par Henri II pour<br />

mener sa politique de contrôle des honneurs insoumis. En 1158, il se saisit du château<br />

de Guillaume le Gros et remplace la tour érigée par Étienne de Blois par un grand<br />

donjon carré en pierre de 30 m de haut (illustration 5.37) 312 . Les travaux sont enregistrés<br />

sur les pipe rolls entre 1158 et 1169 sous la supervision de Robert de Russa 313 . Puis en<br />

1175, Henri II fait également aménager une cour intérieure en l’entourant d’un talus et<br />

d’un fossé, ouvert au nord par une porte fortifiée 314 . Le chantier reprend en 1199, sous<br />

la direction du gardien John de Builly, chargé, à partir de 1203, de lever la taille ainsi<br />

que la ferme des hommes de Scarborough (sans doute constitués en borough), pour<br />

financer les fortifications 315 .<br />

310<br />

LIDDIARD, R., Castles in Context, 2005 ; WHEATLEY, A., The Idea <strong>of</strong> the Castle in Medieval<br />

England, 2004.<br />

311<br />

Ibid., p. 147-148.<br />

312<br />

PEARSON, T., Scarborough Castle, North Yorkshire, 1999.<br />

313<br />

PR 4 H.II, p. 146 : £4 in operatione castelli de Scardeburc teste Roberto de Rossam. Dès 1159, il est<br />

question de la tour.<br />

314<br />

PR 21 H.II, p. 175 in operatione I porte et I barbekena in castro de Scardeburc.<br />

315<br />

PR 4 Jean, p. 48: £33 Johanni de Buili ad custodiam castelli de Scardeburg ; PR 5 Jean, p. 199 ; Rot.<br />

Lit. Claus. I. 1204-1224, 1833, p. 5: Baronibus de Scaccario etc. Computate Burensibus de Scardeburg id<br />

quod ipsi posuerint de tallagio nostro in firmancione de castelli nostri de Scardeburg.<br />

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