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Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

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l’avènement de cette nouvelle communauté de citoyens, à Poitiers comme à Rouen ? Si<br />

la construction de ces enceintes coïncide approximativement avec la formation juridique<br />

de la commune, les deux phénomènes ne sont pas nécessairement liés et notamment en<br />

Angleterre, où Henri II participe à la restauration des enceintes de villes royales<br />

auxquelles il n’avait pas pour autant concédé une autonomie juridique. Seule Londres<br />

peut être considérée, à partir de la fin du XII e siècle, comme une commune, sur le<br />

modèle continental.<br />

1.2.4- Réparer les murs de Londres : entre utilité commune et urgence militaire<br />

À son avènement, Henri II refuse de reconnaître la commune des citoyens de<br />

Londres qui s’était formée sous le règne d’Étienne. La restauration de l’élection des<br />

shérifs de Londres n’eut pas lieu avant 1191, lorsque les citoyens de Londres, pr<strong>of</strong>itant<br />

des troubles provoqués par la révolte de Jean sans Terre, formèrent une commune,<br />

fondée sur une association assermentée et obligèrent Guillaume de Longchamp alors<br />

régent d’Angleterre à la reconnaître 112 . En octobre 1191, la proclamation d’une<br />

commune, qui existait sans doute dès 1189, ne s’accompagna toutefois pas de la mise en<br />

place d’un gouvernement communal, mais se limita à reconnaître des structures déjà en<br />

place et notamment le statut du maire Henri FitzAilwin (ou Elwyn) 113 . La<br />

reconnaissance de cette commune par Richard resta équivoque pendant longtemps, car<br />

aucune charte ne vint confirmer le fait accompli pendant l’absence du roi. La charte que<br />

Richard émet pour les citoyens de Londres le 23 avril 1194 ne faisait en effet que<br />

reprendre les termes de celle de son père 114 . Dans ces deux chartes, les murs de la ville<br />

constituent la limite à l’intérieur de laquelle les droits des citoyens étaient garantis 115 .<br />

Selon Timothy Baker les murs de Londres couraient sur plus de 4,2 km ce qui<br />

recouvrait un espace intra muros d’environ 330 acres, soit 133 hectares (plan 3.10) 116 .<br />

Ces murs correspondaient aux anciennes murailles romaines, dans lesquelles étaient<br />

112<br />

WILLIAMS, G. A., Medieval London from commune to capital, 1970, p. 2-3, BROOKE, C. N. L. et<br />

KEIR, G., London, 800-1216 the Shaping <strong>of</strong> a City, 1975, p. 45-47.<br />

113<br />

REYNOLDS, S., « The rulers <strong>of</strong> London in the twelfth century », dans Ideas and solidarities <strong>of</strong> the<br />

medieval laity, 1995, p. 337-357.<br />

114<br />

Acta Plantagenet : 191H, 645R.<br />

115<br />

Ibid., Sachez que je concède à mes citoyens de Londres qu’aucun d’entre eux n’aura de jugement en<br />

dehors des murs de la cité de Londres, sauf ceux qui concernent les tenures à l’extérieur ou les<br />

monnayeurs et les <strong>of</strong>ficiers du roi (Sciatis me concessisse ciuibus meis Lund' quod nullus eorum placiter<br />

extra muros ciuitatis Lund' de ullo placito preter placita de teneuris exterioribus, exceptis monetariis et<br />

ministris meis).<br />

116<br />

BAKER, T., Medieval London, 1970, p. 66.<br />

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