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Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

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La fréquence des sessions de l’Échiquier anglais ne semble pas avoir été la<br />

même en Normandie. Les grands rouleaux de l’Échiquier qui siégeait à Caen n’ont<br />

manifestement pas été enregistrés avant les années 1180. Celui de 1180 est même très<br />

vraisemblablement l’un des premiers rouleaux de l’Échiquier de Caen depuis sa<br />

réorganisation en institution financière fonctionnelle. Contrairement à Judith Green qui<br />

voit dans l’arrivée de Richard d’Ilchester, en 1176, le moment de cette refondation,<br />

Vincent Moss pense qu’elle remontait plus probablement aux années 1160, au moment<br />

où Henri II entreprend de réformer les divisions administratives normandes 37 . Il divisa<br />

le duché en bailliages, recouvrant les anciennes vicomtés, et en prévôtés qui devinrent<br />

les deux nouvelles unités d’organisation fiscale 38 . Mais cette superposition des<br />

circonscriptions généra une certaine confusion entre les prélèvements liés à l’ancien et<br />

au nouveau système. De plus, contrairement au système anglais, les détenteurs des<br />

fermes des bailliages normands étaient majoritairement de grands aristocrates, dont le<br />

duc cherchait à s’assurer la loyauté et non des hommes de la petite noblesse, faisant<br />

carrière au service du roi. À la différence des pipe rolls, la publication de ces rouleaux<br />

normands n’a pas été aussi systématique mais elle a été réalisée de chaque côté de la<br />

Manche, donnant lieu à des éditions dédoublées et dispersées. Les archives de<br />

l’Échiquier normand ayant été transférées à Londres par Jean en 1204, ce sont les<br />

Anglais qui ont été les premiers à s’intéresser à ces documents. Dès 1830, Henry Petrie<br />

édite à ses frais une transcription du rouleau l’année 1184. Puis son travail est repris,<br />

amélioré et élargi par Thomas Stapleton qui édite et commente pour la Société des<br />

Antiquaires de Londres, de 1840 à 1844, deux volumes de ces grands rôles 39 . Cette<br />

édition transcrit les manuscrits conservés aux National Archives sous la cote E 373/1-<br />

18. Ils comprennent : le rouleau de 1180, un fragment de celui de 1184, les rouleaux de<br />

1195 et de 1198, un fragment du compte de Garin Glapion en 1200 et 1201, et une<br />

grande partie du rôle de 1203. En 1851, Léopold Delisle publie un autre fragment inédit<br />

du rouleau de 1184 (Archives Nationales, <strong>Paris</strong>, S 4824 n°1) 40 et en 1927, Sidney R.<br />

37<br />

GREEN, J. A., « Unity and disunity in the Anglo-Norman state », Historical Research, 62 (1989),<br />

p. 122 ; MOSS, V., « Normandy in 1180: The Pipe Roll Evidence », dans England and Normandy in the<br />

Middle Ages, 1994, p. 185-195.<br />

38<br />

POWICKE, M., The Loss <strong>of</strong> Normandy : 1189-1204. Studies in the History <strong>of</strong> the Angevin Empire,<br />

1963; MRSN, I, p. 53.<br />

39<br />

DELISLE, L., « Des revenus publics en Normandie au XIIe siècle », Bibliothèque de l’École des<br />

Chartes, 2e série: V (1848-1849), p. 173-210 ; Selon L. Delisle, il devait y avoir un troisième volume non<br />

paru (p. 174, note 3).<br />

40<br />

DELISLE, L., « Magni Scaccarii Normanniae. De anno domini ut videtur MCLXXXIV fragmentum »,<br />

extrait des Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, XVI (1851), réédité dans l’introduction<br />

28

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