03.04.2013 Views

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

plomb sert alors moins à approvisionner les chantiers royaux qu’à régler les dettes de<br />

Jean 491 .<br />

Le graphique montre qu’Henri II s’est également largement approvisionné en<br />

plomb dans le Derbyshire et du Shropshire. Comment l’exploitation de ces mines a-t-<br />

elle permis à la Couronne d’obtenir ces quantités de plomb entre 1165 et 1185 ?<br />

Les mines du Derbyshire : l’exploitation des terres confisquées<br />

En 1086, le Domesday Book enregistre dans le Low Peak district (Derbyshire)<br />

cinq manoirs royaux où se trouvent sept plumbaria, dont cinq sont concédées à William<br />

Peverel pour seulement £10 et 6 sous 492 . Puis, dans les pipe rolls du Derbyshire de 1156<br />

à 1158, il est à nouveau question de minaria plumbi dans les comptes de l’honneur de<br />

William Peverel – qu’Henri II avait confisqué au baron accusé de trahison. L’honneur<br />

(et ses mines) sont alors confiés au shérif du Derbyshire. Mais en 1156 et 1157, leur état<br />

de délabrement – qu’indique le terme defectu – se traduit par l’abattement de £18 sur la<br />

ferme du shérif. En 1158, les £18 sont versées à Guillaume Erkembald (le fermier des<br />

mines de Carlisle) ce qui suggère qu’il est alors chargé de leur remise en route. La<br />

disparition de ce même Guillaume des rolls du Northumberland jusqu’en 1167<br />

s’expliquerait donc par son arrivée dans le Derbyshire. Le redémarrage de ces mines se<br />

traduit par la production, dès 1164, de £10 de plomb à destination des œuvres royales 493 .<br />

Par la suite, les acquisitions de plomb par l’intermédiaire du shérif du Derbyshire sont<br />

effectuées en dehors de la ferme de l’honneur de Peverel ; ce détail suggère l’ouverture<br />

de nouvelles mines dans les domaines royaux, ce que confirme la mention des « mines<br />

de Peak », dans le pipe roll de 1172, pour lesquelles le shérif doit rendre compte de 40<br />

sous 494 . L’ouverture de ces mines dans le High Peak district <strong>of</strong>fre une production<br />

substantielle, puisqu’aux alentours de 1180, 140 carretata de plomb sont envoyées du<br />

Derbyshire vers les chantiers royaux 495 .<br />

À partir des années 1190, la découverte de minerais argentifères permet à Jean<br />

Buche de rendre compte de 50 marcs en 1195 pour tenir la ferme royale des mines du<br />

491<br />

PR 13 Jean, p. 38, 41. : Willelmo Angliaco XXXIII carretatis [plumbi] et dimisio et VIII frustra pro LX<br />

marcarum quas Regis ei debuit pro vinis.<br />

492<br />

V.C.H. Derbyshire, II, p. 323. Alors qu’elles valaient £30 et cinq carretata de plomb au temps de<br />

Edward le Confesseur. Cette diminution est très certainement liée à la raréfaction des minerais<br />

argentifères.<br />

493<br />

PR 10 H.II, p. 15.<br />

494<br />

PR 18 H.II, p. 8 : Wilelmus filius Radulfi [le nouveau shérif] reddidit compotum de XL s. de minarie<br />

de Pech de hoc anno, in thesauro liberavit et quiet.<br />

495<br />

PR 26 H.II, p. 137.<br />

630

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!