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les palissades de sorte qu’elles puissent résister au siège des armées françaises 293 . Les
communes de Fécamp, Harfleur, Montivilliers reçoivent également des ordres pour se
préparer ad terram nostram defendendam 294 . Après la prise de Rouen par Philippe
Auguste, la question de la défense de la terre du roi se déplace en Poitou et sur les côtes
de l’Angleterre.
3.1.3- L’évolution des obligations liées à la défense des villes au XIII e siècle
La défense des villes et l’essor des droits de murage
Si la menace d’un débarquement capétien en Angleterre n’apparaît pas avant
1216, date à laquelle le futur Louis VIII accoste en effet sur les côtes anglaises et
avance jusqu’à Londres, d’importants travaux pour la défense des ports d’Angleterre
apparaissent dans les pipe rolls de Jean, dès les premières années du XIII e siècle. À
Southampton, la construction des enceintes est entreprise sous l’égide royal. En 1190,
Richard avait fait réparer le quai qui se trouvait en face du château 295 , mais en 1202 et
en 1203, £200 sont données aux hommes de Southampton « pour enceindre leur
ville » 296 tandis que les fortifications du château reprennent sous la direction de Robert
Hardwin et des siens 297 . Ces £200 ne représentaient qu’une aide royale au vaste chantier
de construction des remparts de la ville, qui s’étend tout au long du XIII e siècle. Selon
Hilary Turner, qui s’appuie sur des rapports de fouilles, il est également possible que les
dépenses de 1202-1203 n’aient permis que l’élévation de simples défenses en terre
avant que les constructions en pierre ne soient érigées lors de l’obtention du premier
murage en 1260 298 . Southampton ne disposait pas de murs romains ou anglo-saxons, les
nouvelles enceintes devaient donc être élevées ex nihilo, ce qui explique sans doute que
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Rot. Lit. Pat., p. 10: Mandamus vobis quod permittatis cives nostros de Rothomago sine impedimento
cape mereimum ad effociendam civitatem Rotomagum ubicumque illud scissum vel non scissum precos
nostros. RICHARD, C., « Réponse à l’essai sur l’époque de constructions des diverses enceintes
militaires de Rouen de M.L. Fallu », Revue de Rouen, 14 (1846), p. 156-157 ; POWICKE, M., The Loss
of Normandy : 1189-1204 : Studies in the History of the Angevin Empire, 1963, p. 149.
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Rot. Lit. Pat., p. 14: Homines de Montvilliers et Hareflete etc. Sciatis quod volumus et multum
placuimus nobis quod vos et aliis de partibus vostris communis habetis quamdiu nobis placuit et quod vos
preperetis armis et aliis necesseriis ad terram nostram defendendam.
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PR 2 Richard, p. 6 : £6 20d. pro reparando caio ante castellum de Hantona.
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PR 4 Jean, p. 79, 5 Jean p. 145 : £100 ad claudendam villam suam.
297
PR 6 Jean, p. 219, £77 in operatione castelli de Sudhanton per manum Roberti Hardwini et sociorum
suorum.
298
TURNER, H. L., Town Defences in England and Wales. An Architectural and Documentary Study, AD
900-1500, 1970, p. 165-166.
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