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Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

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l’armée royale l’année précédente 86 . Colchester était, depuis l’époque anglo-saxonne,<br />

une ville royale pourvue d’une forteresse, gardée à cette date par Richard de Lucy. Les<br />

remparts de la ville constituaient alors une structure de défense du château qu’Henri II<br />

avait fait réparer en 1161 (plan 3.4) 87 . L’intervention royale ne consistait donc pas à<br />

participer à un chantier urbain mais à réparer l’un des principaux éléments des<br />

fortifications royales à Colchester. Les murs romains de Colchester comportaient en<br />

effet une dimension symbolique, rappelant le souvenir de la présence impériale<br />

romaine, que les rois d’Angleterre ont cherché à conserver pour s’en approprier le<br />

prestige (voir chapitre 5).<br />

On retrouve vraisemblablement une configuration identique à Rochester dans le<br />

Kent en 1193. À cette date, des dépenses pour « renforcer les murs et les fossés de la<br />

cité de Rochester » s’élèvent à £9 10s. 3d. sous la surveillance de Girard, un <strong>of</strong>ficier de<br />

l’Échiquier chargé des comptes (contre-tailleur) 88 . Cette mention concernait<br />

probablement la partie sud de la ville, où se trouvait la cathédrale, alors en chantier<br />

depuis l’incendie de 1179. L’élargissement du prieuré cathédral, dans les années 1130,<br />

avait en effet abouti à la démolition des murs romains au sud – à l’exception de ceux qui<br />

furent incorporés au réfectoire et au dortoir des moines 89 . Cette partie de la ville resta<br />

donc sans défense jusqu’à la fin du XII e siècle. Si les travaux ont porté sur cette partie<br />

des remparts, ce n’est cependant pas avant 1225 que s’ouvre le vaste chantier de<br />

reconstruction des murs et des fossés de la cité sous la protection et l’aide d’Henri III 90<br />

(plan 3.5). L’investissement dans d’importantes fortifications urbaines ne semble ainsi<br />

pas avoir été une priorité des communautés urbaines en Angleterre. L’insularité écartant<br />

les menaces d’invasions, la plupart des défenses avaient en effet moins une vocation<br />

militaire qu’identitaire. L’initiative de l’érection de défenses urbaines provenait en effet<br />

le plus souvent des autorités seigneuriales, épiscopales ou communales selon les cas.<br />

Ces constructions venaient généralement répondre à une demande sociale des élites<br />

locales, une demande de protection mais aussi un besoin d’exprimer un statut et une<br />

86<br />

DICETO, I., p. 378 : congregatus est infinitus exercitus apud Colcestriam apud Sanctum Edmundum,<br />

apud Gipswic, ad superbiam Hugonis comitis reprimendam.<br />

87<br />

PR 7 H.II., p. 68 : £23 15s. in reparatione castelli et Burgi.<br />

88<br />

PR 5 Richard, p. 166 : pro civitates R<strong>of</strong>fescestrie esforcianda muro et fossato per visum Gidardo<br />

contratalliatoris.<br />

89<br />

TATTON-BROWN, T., « The topography and buildings <strong>of</strong> medieval Rochester », dans Medieval art,<br />

architecture and archaeology at Rochester, 2006, p. 22-37.<br />

90<br />

Ibid., cite ST JOHN HOPE, W., The Architectural History <strong>of</strong> the Cathedral Church and Monastery <strong>of</strong><br />

St. Andrew at Rochester, 1900 II, The monastery: p. 1-85; p. 12 cite BL Cotton MSS Nero D2 fol. 132.<br />

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