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et ses fils, qui patronna également l’installation de communautés de chanoines<br />

augustiniens (voir tableau 2.1). La carte de distribution des fondations Plantagenêt<br />

permet de s’apercevoir que, globalement sur le continent, les communautés furent<br />

installées plutôt à la marge des domaines ducaux ou comtaux (carte 2.8). L’implantation<br />

monastique des Grandmontains apparaît particulièrement concentrée dans deux espaces<br />

en particulier : les marches occidentale et orientale entre Poitou et Anjou. Hormis les<br />

fondations « urbaines » installées dans les alentours de Rouen (Notre-Dame du Parc),<br />

du Mans (Bercey), d’Angers (La Haye) et de Chinon (Pommier-Aigre), les<br />

établissements sont répartis d’une part majoritairement en Poitou, ce qui laisse supposer<br />

l’importance d’Aliénor dans les fondations, et d’autre part dans des espaces plutôt<br />

faiblement dominés en Poitou, soit aux confins entre le Poitou, le Berry et l’Anjou<br />

(Villiers, Bois-Rahier et la chartreuse du Liget) soit en bordure des domaines ducaux<br />

concentrés autour de La Rochelle et Niort (Sermaize, La Meilleraye, Bonneray,<br />

Barbetorte, Chassay-Grammont, etc.). Quel fut alors leur rôle dans la territorialisation<br />

du pouvoir Plantagenêt ?<br />

La fondation des premières celles grandmontines remonte au tout début du règne<br />

d’Henri II, entre 1156 et 1158, mais la plupart de ces fondations sont connues par les<br />

confirmations qu’Henri II promulgua après 1173, dans le cadre de sa pénitence pour le<br />

meurtre de Thomas Becket. C’est le cas par exemple pour la celle de Bois-Rahier. Dans<br />

la charte établie à Northampton sous la légation de Hugo de Pierleone (janvier 1176),<br />

confirmant les délimitations territoriales dévolues aux grandmontains, les justifications<br />

de la fondation ne se limitaient pas seulement à l’entretien la mémoire familiale, mais<br />

indiquait également que la fondation résultait d’une entreprise de stabilisation du<br />

royaume (pro stabilitate regni nostri). Si de telles mentions étaient courantes dans les<br />

chartes du début du règne (voir supra), son apparition dans les chartes émises peu après<br />

la révolte de 1173 indiquent-elles la volonté d’affirmer le rôle de ces nouvelles<br />

fondations dans la restauration de l’ordre et de l’autorité du roi ou s’agit-il d’une simple<br />

reprise des termes de la charte originale 348 ?<br />

Par ailleurs, la concentration des établissements monastiques fondés par les<br />

Plantagenêt dans la seconde moitié du XII e siècle entre Talmont, Niort et La Rochelle<br />

ne peut manquer d’attirer l’attention d’autant que le doute pèse sur le patronage des<br />

348 FOREVILLE, R., « Tradition et renouvellement du monachisme dans l'espace Plantagenêt au XIIe<br />

siècle », dans Y a-t-il une civilisation du monde Plantagenêt ?, 1986, p. 61-73 cite MARTENE, E. et<br />

DURAND, U., Thesaurus novus anecdotorum V SS. Patrum, aliorumque auctorum ecclesiasticorum<br />

omnium fere saecalorum, à quarto cad decimum quartum opuscula, 1968, I, col. 57.<br />

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