03.04.2013 Views

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

À cette date, les pipe rolls sont plus précis car ils indiquent le site de la carrière, Totnes,<br />

et distinguent le coût des ardoises de celui de son transport « de la carrière à la mer » 269 .<br />

En 1187, 60 000 ardoises en provenance du Dartmouth sont destinées à la couverture de<br />

la chambre du roi à Southampton 270 . Puis, une lettre de Jean envoyée en 1200 à Robert<br />

de Tresgoz, ordonne de faire parvenir 100 000 ardoises à Southampton pour la demeure<br />

royale de New Forest 271 . En une quinzaine d’années, près de 900 000 ardoises ont ainsi<br />

quitté les côtes du Devon et transité vers Southampton à destination des chantiers du<br />

sud-ouest de l’Angleterre (carte 6.22) Ce phénomène peut être mis en relation avec celui<br />

que Daniel Prigent observe en Anjou, où le développement de la production d’ardoises<br />

et de leur diffusion connaît un tournant dans la seconde moitié du XII e siècle 272 . Si<br />

Southampton a été un lieu de transit des pierres vers les chantiers royaux, il s’y trouvait<br />

également des ateliers pour travailler ces matériaux. En 1194, en effet, il question de<br />

faire une « fabrique » et d’acheter du fer « pour faire les pierres de tailles pour les<br />

travaux du roi » 273 .<br />

Comme Southampton, Londres a été une sorte de plaque tournante pour les<br />

importations de diverses carrières et leur redistribution vers les chantiers royaux, et<br />

notamment ceux de Westminster et de Windsor, mais aussi vers l’abbaye de Waltham,<br />

voire même jusqu’à Lincoln et Nottingham. En 1173, de la franca petra pour les<br />

travaux du château de Windsor est déduite de la ferme de Londres, ce qui indique qu’il<br />

y avait là une source d’approvisionnement 274 . Selon Tim Tatton-Brown, le site nommé<br />

Bruges (ou Bridges) à Battersea, appelé plus tard Bishop Both’s, servait alors d’entrepôt<br />

pour des pierres provenant de différentes régions et en particulier des carrières à Reigate<br />

operiendum domos regis de Wintonie ; PR 22 H.II, p. 200 : £8 5s. 5d. pro C milliariis azesiarum ad<br />

operiendum domos regis de Wintonia ; p. 200 : 2. 3d. in carragio et custamento ducendi petram et<br />

azesiam ad domos Regis ; PR 27 H.II, p. 29 : £7 10s. pro C milibus azesiarum et eis deferendis a Toteneis<br />

usque Porcestrie.<br />

269<br />

PR 27 H.II, p. 29 : 2s 2d. puis 22d. : pro eis deferendis a quarreria usque ad aquam.<br />

270<br />

PR 33 H.II, p. 143 : £4 12. pro lx milibus azesie emptis et pro eis ducendus a Dertremue usque<br />

Hantonam ad operiendas cameras regis et domos infra motam de Sudhantona.<br />

271<br />

Rotuli normanniae in Turri londinensi asservati, HARDY, T. D. (éd.), 1835, p. 28 : Roberto de<br />

Tresgoz. Mandamus vobis quod C milium de azzeise mitti faciatis apud Suhantonie et liberari Hugone de<br />

Nevilla vel custo Ballivo suo ad opus domorum nostrarum de Nova Foresta. Et computabitur vobis ad<br />

Scaccario. Teste me ipso apud Burdegal’ XVIII die Julii.<br />

272<br />

PRIGENT, D., « La pierre de construction et sa mise en œuvre : l’exemple de l’Anjou », dans Utilis est<br />

lapis in structura: mélanges <strong>of</strong>ferts à Léon Pressouyre, 2000, p. 461-470 donne le cas de la collégiale<br />

Saint-Martin d’Angers, dans la seconde moitié du XII e siècle.<br />

273<br />

PR 6 Richard, p. 212 : 24s. 7d. ad faciendam ei fabricam unam et pro ferro ad fabricandam quarrellis<br />

ad opus Regis.<br />

274<br />

P.R. 19 H.II p.183 : £4 et 15s. pro franca petra ad operatione castelli Windesores.<br />

586

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!