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Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

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une série d’expédients financiers 45 . Dans un premier temps, ils réclament aux shérifs la<br />

déclaration à l’Échiquier des revenus supplémentaires produits par les manoirs royaux :<br />

ceux provenant de la mise en essart de nouvelles terres du domaine ou de<br />

l’augmentation de la population soumise au cens 46 . L’augmentation des revenus de la<br />

production des domaines royaux est alors enregistrée dans une rubrique dénommée « de<br />

l’incrément du comté » (de cremento comitatuum) ou du manoir ou du bourg, etc. Cette<br />

rubrique, qui apparaît dès les années 1160, permet, en 1171 par exemple, de lever des<br />

revenus pour alimenter les constructions de Nottingham 47 . En 1199, 11 des 29 shérifs<br />

doivent rendre compte de ces incréments 48 . En 1194, Richard réussit à en tirer plus de<br />

1000 marcs, ce qui fait des incréments une ressource supplémentaire substantielle. Si le<br />

montant de ces incréments est également fixé par la coutume, leur nombre peut être<br />

régulièrement réévalué : lorsqu’un nouveau shérif est nommé ou lors d’un changement<br />

de règne. Ainsi, au début du règne de Jean, Reginald Basset rend compte de la ferme du<br />

comté du Warwickshire et du Leicestershire, ainsi que de son nouvel incrément (novo<br />

cremento) dont 100s. sont déduits pour les réparations du château de Mountsorel 49 . Puis,<br />

en 1211, £361 7s. sont déduites du nouvel incrément de cette même ferme (dont les<br />

comptes sont rendus par Guillaume de Canteloup et Walter le Puhier), pour les travaux<br />

du château de Kenilworth. La déclaration de ces revenus ne permet cependant pas<br />

d’endiguer la baisse de la rente foncière qui s’accentue au cours de la période. En 1202,<br />

les incréments n’augmentent le revenu coutumier de la ferme que d’un tiers, et en 1212,<br />

de moins d’un quart 50 . Malgré leurs faibles rendements, la suppression des incréments<br />

constitue une revendication baronniale que la Magna carta entérine en 1215, avant que<br />

les rééditions ultérieures de la Grande Charte ne reviennent dessus. Les incréments<br />

réapparaissent donc au début du règne d’Henri III 51 .<br />

45<br />

TURNER, R. V., King John, England’s Evil King ? 2005, expose ces innovations dans le chapitre 4,<br />

p. 67-86.<br />

46<br />

TAIT, J., « The Firma Burgi and the commune in England, 1066-1191 », E.H.R., 42: 167 (1927), p.<br />

321-360.<br />

47<br />

PR 17 H.II, p. 49.<br />

48<br />

HARRIS, B. E., « King John and the sheriff's farms », E.H.R., 79: 312 (1964), p. 532-542;<br />

CARPENTER, D. A., « The decline <strong>of</strong> the curial sheriff in England 1194–1258 », E.H.R., 91: 358 (1976),<br />

p. 1-32.<br />

49<br />

PR 1 Jean, p. 247.<br />

50<br />

HARVEY, P. D. A., « The English Inflation 1180-1220 », Past & Present, 61 (1973), p. 3-30 cite<br />

MILLS, M. H., « Experiments in Exchequer procedure 1200-1232 », T.R.H.S., 8 (1925), p. 151-170.<br />

51<br />

HOLT, J. C., Magna Carta, 1961, p. 324 :-25 : clause 25 : omnes comitatus, hundredi, wapentakii et<br />

trethingi sint ad antiquas firmas absque ullo incremnto, exceptis domincis maneriis nostri (toutes les<br />

fermes des shires, hundres, wapentakes et rindings seront ramenées à leur ancien montant sans les<br />

incréments, à l’exception de celles de nos propres manoirs). MILLS, M. H., « Experiments in Exchequer<br />

procedure 1200-1232 », T.R.H.S., 8 (1925), p. 151-170(p. 166).<br />

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