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Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

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possession symbolique du duché, Henri II organisa une entrée triomphale dans la cité de<br />

Rennes 338 .<br />

Malgré l’intégration du duché de Bretagne dans l’empire, l’hostilité de Ge<strong>of</strong>froy<br />

à l’autorité paternelle réactiva périodiquement le fonctionnement de la marche bretonne<br />

comme front conflictuel. En 1173, alors que la grande révolte se prépare, Henri II<br />

ordonne à tous ses châtelains de renforcer et de tenir leurs châteaux et confie à Richard<br />

du Hommet l’intervention militaire en Bretagne 339 . Les sources montrent que celle-ci se<br />

concentra essentiellement sur la sécurisation des marches du duché 340 . Les troupes<br />

royales reprennent en effet Combourg aux rebelles avant de se saisir du château de<br />

Fougères et de le faire entièrement démolir à l’instar des autres fortifications de Raoul.<br />

Selon Michael Jones, dans ce contexte troublé de la fin du XII e siècle, de<br />

nombreuses places fortes sont reconstruites à une échelle plus impressionnante 341 . C’est<br />

le cas du château de Fougères qui avait pourtant été reconstruit sans doute dès les<br />

années 1169, après la réconciliation entre Raoul II et Henri II et les destructions subies<br />

lors de la campagne en 1166. Selon Christophe Amiot, les fouilles archéologiques ont<br />

montré qu’un nouveau château fut reconstruit (incluant la seconde enceinte et le logis)<br />

sur des vestiges antérieurs à 1166, et comporte des vestiges toujours visibles. Robert de<br />

Torigni raconte qu’en 1173 Raoul II fit reconstruire sa forteresse :<br />

Raoul de Fougères, agent infidèle, appelé par le roi qui réunissait les<br />

barons bretons, ne voulut pas obéir, alors que le château de Fougères,<br />

que le roi avait fait autrefois détruire, commençait à être<br />

reconstruit. 342<br />

Certains détails d’influence Plantagenêt ont retenu l’attention des archéologues,<br />

en particulier la reprise d’archère à niche, les meurtrières à étrier et la galerie infra-<br />

murale dont l’usage est attesté pendant la seconde moitié du XII e siècle, comme à<br />

338<br />

TORIGNI, I, p. 361 : Inde venit Redonis, et per civitatem illam, quae caput est Brittanie totum illum<br />

ducatum saisivit.<br />

339<br />

PETERBOROUGH, I, p.42: et statim mandavit per litteras suas castellanis quis Andegavie,<br />

Aquitanniae, et Andegavie et Britanniae ut munirent castella sua et bene custodirent.<br />

340<br />

Ibid., p. 49-50.<br />

341<br />

JONES, M., « The defence <strong>of</strong> medieval Britany: a survey <strong>of</strong> the establishment <strong>of</strong> fortified town, castle<br />

and frontiers form the gallo-roman period to the end <strong>of</strong> Middle Ages », The Archaeological Journal, 132<br />

(1981), p. 149-204, Outre l’exemple paradigmatique de Fougères, Michael Jones cite entre autre les cas<br />

du château de Lehon, de Clisson, de Chateaubriand et de Vitré.<br />

342<br />

TORIGNI, II, p. 42 : Radulfus de Fulgeriis infideliter agens, vocatus a rege, parere noluit, sed<br />

castellum de Fulgeriis, quod ipse rex prius destruxerat, caepot reaedificare.<br />

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