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Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

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gouvernement des Plantagenêt, ainsi qu’en témoigne la révolte des barons en 1215.<br />

L’un des motifs les plus récurrents des Articles des Barons revient en effet à contester la<br />

politique fiscale et notamment les tentatives d’extension de leurs sources de revenus aux<br />

dépens d’une aristocratie elle-même confrontée à l’effondrement de la rente foncière.<br />

1.1.2- Le financement des chantiers : la diversité des sources de revenu<br />

L’organisation des revenus dans les rouleaux de l’Echiquier<br />

La logique d’enregistrement des comptes à l’Échiquier procède par type de<br />

revenus « réclamés » par la Couronne à ses fermiers royaux. Il n’y a alors pas de<br />

sources de revenus spécifiques destinées à financer les chantiers royaux. La plupart du<br />

temps, pour les simples réparations ou pour l’entretien des demeures royales, les<br />

sommes sont déduites de la firma comitatus. Selon J.H. Ramsay, il existe, outre la firma<br />

comitatus, une quinzaine de catégories desquelles sont déduites les dépenses des shérifs.<br />

Le principal élément de la ferme du comté est appelé le corpus comitatus et recouvre les<br />

revenus des manoirs royaux qui se trouvent dans le comté du shérif. De cette ferme,<br />

dont le montant est fixe, sont déduites des charges coutumières, telles que les aumônes<br />

et les dîmes (in elemosina, in decima) et les paiements coutumiers (in liberatione<br />

constituta). Viennent ensuite les terres données (terrae datae) c'est-à-dire les terres du<br />

domaine concédées par le roi à ses shérifs dont les revenus sont alors déduits de ce<br />

qu’ils doivent au Trésor. Alors que la pratique voudrait qu’on cesse progressivement<br />

d’enregistrer cette catégorie, en tenant compte des seuls revenus des terres non aliénées,<br />

les terrae datae continuent d’être enregistrées, afin que la Couronne puisse à tout<br />

moment décider de les réintégrer à ses domaines. L’obligation de déclaration de leurs<br />

revenus à l’Échiquier est donc une disposition qui vise à s’assurer la loyauté et les<br />

services du shérif 37 . Existe également les revenus des purprestures (voir chapitre 3), des<br />

essarts, (qui étaient une catégorie proche des purprestures), des escheats (voir chapitre<br />

2), des gardes et des tutelles, des amendes, des forfaits (confiscation de terre pour<br />

félonie), des pénalités et des amendes issues des plaids de la Couronne (placita et<br />

conventiones) 38 , des dons faits au roi alors considérés comme un devoir (oblata), l’aide<br />

37 AMT, E., The Accession <strong>of</strong> Henry II in England : Royal Government Restored : 1149-1159, 1993 ;<br />

BARRATT, N., « The English revenues <strong>of</strong> Richard I », E.H.R., 116: 467 (2001), p. 635-656 ; Certaines<br />

d’entre elles sont même décomptées en dehors de la firma comitatus. C’est le cas des deux principales<br />

villes de York et Lincoln.<br />

38 Ces revenus incluent parfois le tiers deniers c'est-à-dire le tiers des pr<strong>of</strong>its des procès qui se tiennent<br />

dans le comté.<br />

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