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Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

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ingénieur au Vaudreuil signale l’attention particulière que Richard accordait à cette<br />

forteresse d’une importance stratégique 179 . Bien qu’ayant contribué à assiéger Jean en<br />

1194, il travaille au service du nouveau roi, notamment lors de la campagne d’Irlande en<br />

1210-1211, où l’ingénieur participe au siège de Carrickfergus avec des artificiers tels<br />

que maître Osbert, petrarius, et trois autres de ses camarades en charge de la Petraria. Il<br />

y avait aussi des mineurs, Aubrey le sapeur (fossator), Nicholas des Andelys avec<br />

quatre autres charpentiers étrangers et Radulf de Prestbury 180 . Les lettres du roi<br />

envoyées au prévôt et au sénéchal d’Anjou en 1200 et 1204 (voir supra) indiquent<br />

également la présence d’Urric à Chinon 181 . Cette mobilité suggère-t-elle qu’il n’y avait<br />

pas, sur le continent, d’ingénieur capable de préparer la forteresse aux assauts des<br />

armées françaises ? C’est peu probable, car si les ingénieurs anglais se retrouvent en<br />

Poitou, des ingénieurs normands, ou venant des territoires continentaux, opèrent<br />

également en Angleterre notamment après 1204. C’est le cas, par exemple, de Nicolas<br />

des Andelys qui est en Irlande en 1210, à Kneep et Bramber en 1213 et à<br />

Knaresborough en 1214 et de Guillaume Baiard, ingénieur qui reçoit 1 marc en 1205<br />

pour séjourner à Nottingham 182 . Citons également maître Yvon, l’arbalestier qui<br />

travaille à Berkhampstead et Huntingdon en 1173-74 et sans doute à Verneuil en<br />

1198 183 .<br />

La mobilité des ingénieurs du roi participait clairement à la mise en réseau des<br />

chantiers royaux sur le territoire anglais mais aussi sur le continent. Selon Marie-Pierre<br />

Baudry, plusieurs caractéristiques propres aux fortifications des Plantagenêt en Poitou<br />

amènent à poser la question d’une possible maîtrise partagée. Bien qu’aucun nom<br />

n’apparaisse jamais dans les sources, certains détails de mises en œuvre traduisent une<br />

conception similaire et laissent supposer l’existence d’un maître des œuvres royales en<br />

179<br />

POWICKE, M., The Loss <strong>of</strong> Normandy : 1189-1204 : Studies in the History <strong>of</strong> the Angevin Empire,<br />

1963, p. 190.<br />

180<br />

Rotuli de Liberate ac de misis et praestitis regnante Johannes, HARDY, T. D. (éd.), 1844, p. 205-<br />

206 : Eadem die ibidem [Sancta militibus apud Cracfergus die Sancto Jacobi Apuli] Nicholas<br />

carpentario sibi quinto de prestito x sold’ magitro Pinello et Ernulfo sibi xiii minatorum i marca, Radulfo<br />

de Prestebira sibi nono carpentariorum xv sold’ liberate magistro Urrico, magistro Osberto sibi quarto<br />

petrariorum et Alberico fossatori vii soldinis et vi denariorum.<br />

181<br />

Rotuli normanniae in Turri londinensi asservati, HARDY, T. D. (éd.), 1835, p. 23, 27.<br />

182<br />

PR 7 Jean, p. 221 ; COLE, H. (éd.), Documents Illustrative <strong>of</strong> English History in the Thirteenth and<br />

Fourteenth Centuries, Selected from the Records <strong>of</strong> the Department <strong>of</strong> the Queen's Remembrancer <strong>of</strong> the<br />

Exchequer, 1844, p. 233 : Die Lunedi proxima apud Harteford […] Nichola carpentario sibi tercio<br />

sociorum euncium ad faciendum petrarias apud Cnappam de dono ii sold’ per episcopum Wintonie ;<br />

p. 241 ; Rotuli de Liberate ac de misis et praestitis regnante Johannes, HARDY, T. D. (éd.), 1844,<br />

p. 161.<br />

183<br />

PR 19 H.II, p. 22, PR 20 H.II, p. 83 ; MRSN, II, p. 311-314.<br />

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