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Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

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des fonctions et de la sociologie du personnel permanent, qui a fait l’objet des travaux<br />

de Gaillard Lapsey, John H. Harvey et, plus récemment, de Richard R. Heiser 81 . Des<br />

deux types de garde de châteaux qui existaient à la fin du XII e siècle, seule celle<br />

accomplie par les ministériaux, gardiens rémunérés par des gages annuels fixes ou<br />

variant selon les responsabilités et le statut social des agents, nous intéressent ici. Les<br />

gardes liées au service féodal, qui permettent aux châteaux royaux de disposer d’une<br />

garnison, ont été écartées, car les hommes mobilisés pour le service féodal n’ont<br />

pratiquement aucun lien avec la gestion du chantier même s’ils pouvaient participer<br />

d’une manière ou d’une autre aux travaux de terrassement, étant donné que la majorité<br />

des châteaux au XII e siècle n’ont jamais été assiégés, exceptés dans les espaces de<br />

marche 82 . En revanche, les fonctions de gardien ou de connétable recouvrent parfois<br />

celle de gardien des travaux du roi, lorsqu’ils avaient lieu.<br />

Parmi les gardiens permanents, plusieurs catégories peuvent d’emblée être<br />

distinguées : d’un côté, les shérifs, connétables, prévôts tiennent le château au nom du<br />

roi ; de l’autre, un personnel composé de vigiles, de portiers, de chapelains, et autres<br />

ministériaux. Ces derniers apparaissent souvent dans les pipe rolls, avec des gages d’un<br />

montant fixé par la coutume comme l’indique la mention « in liberatione constituta »<br />

ou « de libera statuta » (voir l’analyse factorielle présentée dans le chapitre 1 qui<br />

montre la relation entre les modalités « dépenses coutumières » et les modalités<br />

« vigiles » et « portiers », graphique 1.8). En Normandie, les gages des portiers, vigiles<br />

et janitores s’élèvent en moyenne à 60s. 10d. c’est le cas à Falaise, et cette moyenne se<br />

retrouve à Caen, à Argentan, au Vaudreuil, à Gorron, etc. (voir la carte 6.9) 83 . En<br />

Angleterre, la rémunération moyenne semble être de 15s. 2s. et ob. (soit quatre fois<br />

moins qu’en Normandie, conformément au taux de change de la livre) : c’est le cas à<br />

Dunster, Worcester, Bridgnorth, Hereford, etc. Cette norme est relativement répandue,<br />

car le vigile du manoir épiscopal de Banbury, reçoit la même somme « de elemosinis<br />

term 1929, 1968, p. 190-215; PAINTER, S., « Castle-Guard », The American Historical Review, 40: 3<br />

(1935), p. 450-459.<br />

81 LAPSLEY, G., « Some castle <strong>of</strong>ficers in the twelfth century », E.H.R., 33: 131 (1918), p. 348-359 ;<br />

ROUND, J. H., « The staff <strong>of</strong> a castle in the twelfth century », E.H.R., 35: 137 (1920), p. 90-97;<br />

HARVEY, J. H., « The King's chief carpenters », J.B.A.A., 3rd ser.: 11 (1949), p. 13-34 ; CLAY, C. T.,<br />

« The keepership <strong>of</strong> the old palace <strong>of</strong> westminster », E.H.R., 59: 233 (1944), p. 1-21; HEISER, R. R.,<br />

« Castles, constables, and politics in the late twelfth century English governance », Albion, 32: 1 (2000),<br />

p. 19-36.<br />

82 LIDDIARD, R., Castles in Context, 2005, p. 70-78.<br />

83 MRSN, I, p. 50. £9 2s. 6d. portario castri et gaiolario et vigili. Aux Adelys, les vigiles et les portiers<br />

sont rémunérés 8 deniers par jour en 1201 ; PACKARD, S. R. (éd.), Miscellaneous records <strong>of</strong> the<br />

Norman Exchequer (1199-1204), 1927.<br />

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