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Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

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domestiques et résidentielles. Celles-ci ne reprennent qu’à partir de son retour en 1194,<br />

puis déclinent jusqu’à l’avènement de Jean, où elles évoluent progressivement au<br />

détriment des dépenses militaires 233 . Ces éléments indiquent clairement que les<br />

dépenses de constructions et d’aménagement des demeures royales étaient liées aux<br />

pratiques spatiales des Plantagenêt et en particulier à la principale de leurs occupations :<br />

la chasse. Cependant, toutes les demeures royales ne se situaient pas nécessairement au<br />

sein des forêts, elles pouvaient également être des demeures urbaines ou des demeures<br />

attachées aux monastères royaux. Si la carte 5.19 des dépenses affectées aux demeures<br />

royales illustre clairement le poids de la chasse dans les pratiques résidentielles des<br />

Plantagenêt, d’importants actes du gouvernement royal y sont parfois aussi tenus.<br />

Loges de chasse, demeures et parcs royaux en Angleterre<br />

Les dépenses pour les demeures situées dans les forêts royales se caractérisent<br />

non seulement par l’absence de mentions de fortifications, mais aussi par la part plus ou<br />

moins importante attribuée aux infrastructures domestiques et manoriales telles que<br />

l’aménagement de viviers et de parcs, dont les enclos doivent être fréquemment réparés<br />

afin de préserver le gibier pour la chasse du roi. Les graphiques 5.20 représentent la<br />

répartition des dépenses des principales demeures royales. L’analyse comparée de ces<br />

graphiques permet de dégager les types d’investissement et d’élaborer une rapide<br />

typologie des sites selon leur morphologie.<br />

On distingue toute d’abord les loges de chasse dont la progressive<br />

transformation en demeure royale n’a pas modifié la fonction essentiellement<br />

cynégétique : à Bridgstock, King’s Cliffe et Melbourn, l’importance proportionnelle des<br />

dépenses « manoriales » (parc, vivier, moulin), comparées aux bâtiments de résidences<br />

mêmes, suggère qu’il s’agissait vraisemblablement de simples bâtiments en bois, dans<br />

lesquels le roi et sa familia s’arrêtaient sans doute pour de courts séjours pendant la<br />

chasse. Richard fait ainsi entièrement construire une loge à Kinfare (ou Kinver) dans le<br />

Staffordshire 234 . En revanche, la part croissante des dépenses affectées aux bâtiments<br />

domestiques comme à Brill (à proximité de d’Oxford), à Havering, (au Nord-Est de<br />

Londres, illustration 5.21), et à Hanley (dans le Worcestershire) souligne la<br />

transformation progressive des loges en demeures royales. C’est également le cas<br />

d’anciennes villae regiae anglo-saxonne entièrement restaurées par Jean, dès le début de<br />

233<br />

Les années 1210-1212 incluent les dépenses de l’échiquier irlandais, d’où les montants nettement plus<br />

importants.<br />

234<br />

COLVIN, H. M.; BROWN, R. A. et TAYLOR, A. J., The History <strong>of</strong> the King's Works, 1963, p. 81-82.<br />

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