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Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

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Salisbury récemment nommé gouverneur d’Aquitaine, à l’encontre des normes et des<br />

lois de la guerre.<br />

Face à leur obstination insensée, [Henri II] s’empara de leur château<br />

de Lusignan, de leurs villages et de leurs fortifications et les détruisit<br />

entièrement 331 .<br />

Hormis leur château éponyme, les principales places fortes des Lusignan se<br />

trouvaient à Vivonne, Vouvant, Béruges, Soubise et peut-être Moncontour 332 .<br />

Contrairement à Thouars, il ne semble pas que ces confiscations et ces destructions aient<br />

débouché sur l’installation de garnisons, mais elles contribuèrent à pacifier et fluidifier<br />

un espace de passage crucial entre l’Anjou et le Poitou et à réduire les solutions de<br />

continuité territoriale de l’empire. Cependant, avec la mise en place de la confédération<br />

familiale après le milieu des années 1170 et les rivalités entre les fils d’Henri II, les<br />

marches entre Poitou et Anjou deviennent à nouveau des espaces de crispation.<br />

3.2.2- Les fortifications des marches du Poitou dans les années 1180<br />

En 1182, les chroniques relatent la construction de quatre châteaux par Richard<br />

aux marges de l’Aquitaine et de l’Anjou, dans des espaces plus ou moins bien contrôlés<br />

par le pouvoir ducal. Deux de ces châteaux fortifiés par Richard se trouvaient à l’est de<br />

Poitiers, aux confins de la vaste seigneurie des comtes de Châtellerault, des seigneurs<br />

peu turbulents (Aliénor était la fille de Aénor de Châtellerault) mais non moins<br />

puissants. La maîtrise de cet espace entre la Vienne et la Creuse devint d’autant plus<br />

cruciale lorsque Henri II s’empara du Berry à la mort de Raoul de Déols en 1177 (voir<br />

chapitre 4). Selon John Gillingham, la fortification de Clairvaux (Scorbé-Clairvaux)<br />

visait à tenir en respect le puissant vicomte de Châtellerault dont le château contrôlait la<br />

route stratégique menant de Tours à Poitiers à l’endroit où elle traverse la Vienne. Selon<br />

Marie-Pierre Baudry, cette fortification peut également être considérée comme une<br />

réponse à la reconstruction avant 1175 du château de Châtellerault 333 . Mais la<br />

fortification de Clairvaux, qui se trouvait également aux confins de l’Anjou, provoqua<br />

331<br />

TORIGNI, II, p. 4 : Quod rex audiens impiger advolat, et eorum insaniae obsistens, Lizennoium<br />

castrum munitissimum cepit, captum munivit et villas eorum et municipia destruxit.<br />

332<br />

HAJDU, R., « Castles, Castellans and the structure <strong>of</strong> politics in Poitou 1152-1271 », J.M.H., 4:1<br />

(1978), p. 27-53.<br />

333<br />

BAUDRY, M.-P., Les fortifications des Plantagenêts en Poitou, 1154-1242, 2001, p. 239-246.<br />

204

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