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annuelle de congrès archéologiques et la création en 1835 la revue Bulletin
Monumental, deux publications qui constituent toujours aujourd’hui des références
essentielles dans ce domaine. Cependant, le projet de recenser méthodiquement tous les
monuments historiques fut rapidement abandonné, tant la tâche paraissait utopique 188 .
La commission recentra donc ses fonctions autour de la protection et de la restauration
des monuments en confiant cette tâche à des architectes, dont les plus célèbres sont
Auguste Choisis, Viollet-le-Duc ou encore pour la Normandie, Eustache Hyacinthe
Langlois et Louis Sauvageot. Toutes les entreprises de restauration se sont
accompagnées d’une étude historique et les connaissances techniques qu’ils ont
apportées ont permis l’élargissement des approches monumentales. Malgré les
tentatives du marquis de Chennevières en 1870-71 pour relancer « l’inventaire général
des monuments et des richesses artistiques de la France », le projet tourne court et
l’initiative est finalement laissée aux sociétés savantes locales. Ce n’est qu’avec
l’institution d’un ministère des Affaires Culturelles confiée à André Malraux que le
projet redémarre en 1964. Les recherches sont confiées à un département des Directions
Régionales des Affaires Culturelles dont les fonds documentaires, aussi bien
photographiques que bibliographiques, sont parfois mis en valeur par des publications
mais surtout par la mise en ligne d’une base de données : Mérimée 189 . Une base
similaire existe aussi en Angleterre sur le site de English Heritage qui possède les
mêmes missions de recensement, de conservation et de publication que l’inventaire
général 190 . En produisant des outils de recherche accessibles sur Internet, la recherche
sur le petit patrimoine local en Grande Bretagne apparaît particulièrement dynamique.
En France, la tradition d’historiographie régionaliste a permis la publication de travaux
universitaires dans lesquels l’inventaire des sites constitue une part non négligeable des
études. Parmi ces travaux sur l’espace et la période qui nous intéresse, on peut citer
ceux d’André Debord pour la Charente 191 , de Marie-Pierre Baudry pour le Poitou 192 , de
188 CHASTEL, A., « L'invention de l'inventaire: éditorial », La Revue de l'Art, 87 (1990), p. 8-11.
189 url : http://www.culture.gouv.fr/culture/inventai/patrimoine/.
190 Il y a la base de données archéologiques : url : http://ads.ahds.ac.uk/catalogue/search/basic.cfm et la
base de données photographiques : url : http://ads.ahds.ac.uk/catalogue/search/basic.cfm. On peut
également signaler la base de données de la Northern Ireland Sites and Monuments Record (url :
http://www.ehsni.gov.uk/other-index/content-databases/content-databases-nismr/content-databasesnismrsearch.htm)
ainsi qu’un certain nombre de bases de données de sociétés d’érudits locaux,
particulières dynamiques : notamment The comprehensive gazetteer of the medieval fortifications and
castles of England and Wales : (url : http://homepage.mac.com/philipdavis/lists.html). Il n’en existe
aucun équivalent français.
191 DEBORD, A., La société laïque dans les pays de la Charente : Xe-XIIe siècles. 1984
192 BAUDRY, M.-P., Les fortifications des Plantagenêts en Poitou, 1154-1242, 2001.
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