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également enregistrées ainsi que la construction de portes, palissades, haies, chambres et
d’une osketallem (?) 266 .
Quant à Quevilly, la construction du manoir dans la forêt du Rouvray, face à
Rouen, s’insère dans un réseau de loges de chasse établies autour de la ville ducale
depuis Guillaume le Conquérant 267 . Développée par Henri I er , elle devient rapidement la
demeure favorite des ducs lorsqu’ils sont à Rouen jusqu’à la fin des années 1160.
Nombre d’actes d’Henri II y sont publiés au cours de la première partie de son règne et
Mathilde l’Empresse y résidera jusqu’à sa mort en 1167. La place croissante de cette
demeure au début du règne d’Henri II s’accompagne de travaux mentionnés par Robert
de Torigni en 1161 :
Dans les marges du duché de Normandie, il renforça ou rénova
presque tous ses châteaux et surtout Gisors, il fit faire également un
parc et une maison royale, entourés d’une palissade à Quevilly, près
de Rouen 268 .
Henri II dote notamment la loge de chasse d’une chapelle, dédiée à saint Julien,
bien que non loin se trouvait déjà le prieuré royal de Notre-Dame-du-Pré, fondé par
Guillaume le Conquérant, qui donnait à Quevilly la forme d’un complexe palatial
incluant un pôle religieux, que Marjorie Chibnall à comparé, à moindre échelle, à
Westminster 269 . Henri II avait également installé une communauté de Grandmontains
vers 1156, en bordure du parc royal, en face de la Seine ; ils y construisent la celle de
Notre-Dame-du-Parc dont les murs sont toujours visibles (voir illustration 5.27) 270 . La
transformation de la maison forestière de Quevilly s’inscrit donc dans l’évolution des
pratiques résidentielles fondées sur la transformation des mansiones regiae qui n’étaient
année Herbert clerc de Cambray reçoit 70s. pour s’être occupé de la forêt de Néhou et de la confection
des palissades durant 65 jours, sur ce qui reste de la vente de la forêt de Richard de Vernon.
266 MRSN, II, p. 263 : in reparandam domibus de Buro et portis et palitio et cameris et haiis et okestallem
faciendis.
267 LE MAHO, J., « Aux origines du “Grand-Rouen”: la périphérie de la capitale normande au temps des
ducs (Xe-XIIe siècles) », dans Les villes normandes au Moyen âge : renaissance, essor, crise, 2006, p.
177-194.
268 TORIGNI, I, p. 331 : In margine etiam ducatus Normanniae fere omnia sua castella, et maxime
Gisorz, melioravit vel renovavit, parcum et mansionem regiam fecit circa fustes plantatos apud
Chivilleium, juxta Rothomagum.
269 CHIBNALL, M., The Empress Matilda. Queen Consort, Queen Mother and Lady of the English, 1993,
p. 151.
270 Sur Quevilly voir : ÉTIENNE-STEINER, C., La chapelle Saint-Julien du Petit-Quevilly, 1991;
STRATFORD, N., « The wall-paintings of the Petit-Quevilly », dans Medieval art, architecture and
archaeology at Rouen, 1993; STRATFORD, N., « Le Petit-Quevilly, Peintures murales de la chapelle
Saint-Julien », dans Congrès archéologique de France. Monuments de Rouen et du Pays de Caux, 2003,
p. 133-146 et le chapitre 3.
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