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Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Index of - Free

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1- L’organisation financière et l’administration des<br />

chantiers<br />

1.1- La gestion fiscale des ressources : d’où vient l’argent et<br />

comment est-il dépensé sur le chantier ?<br />

Dans le chapitre 1, nous avons vu comment fonctionnait l’Échiquier, comme<br />

système de reddition de comptes des opérations effectuées localement par les shérifs et<br />

les fermiers du roi. Ce système rendait disponible pour des dépenses locales l’argent des<br />

taxes récoltées, sans transiter par le Trésor royal. Quels étaient alors les revenus de<br />

l’Échiquier et sur quels types de revenus les dépenses de construction ont–elles été<br />

effectuées ? Si les revenus ordinaires de la firma comitatus ont supporté l’essentiel des<br />

déductions, la multiplication et la diversification des sources de revenus se sont<br />

rapidement imposées afin de financer la construction de ces vastes forteresses.<br />

1.1.1- L’évolution des recettes de l’Échiquier et des dépenses de construction<br />

Les revenus de l’Echiquier : une croissance discontinue<br />

Le graphique 6.1, qui est un graphique à échelle logarithmique, est construit à<br />

partir des données de James H. Ramsay de 1157 et 1188, puis de Nick Barratt à partir de<br />

1189 pour ce qui concerne la courbe des revenus de l’Échiquier anglais ; et de J.C. Holt<br />

pour ce qui concerne les revenus de l’Échiquier normand 9 . La production de ces chiffres<br />

n’est cependant pas évidente et le calcul des revenus de l’Échiquier – qu’on ne saurait<br />

confondre avec les revenus de la Couronne, dans la mesure où les pipe rolls enregistrent<br />

l’audit des comptes des shérifs et non les recettes – a fait l’objet de définitions<br />

concurrentes et de résultats plusieurs fois réévalués. James H. Ramsay n’explique pas<br />

comment il parvient à ses résultats, mais ceux-ci semblent reposer sur une définition des<br />

revenus de l’Échiquier en tant qu’argent dû au Trésor royal plus les paiements effectués<br />

localement, à l’exclusion des prêts et de la valeur des domaines aliénés (terrae datae).<br />

En 1980, Robert C. Stacey propose une autre définition des revenus excluant les<br />

9 RAMSAY, J. H., A History <strong>of</strong> the Revenues <strong>of</strong> the Kings <strong>of</strong> England (1066-1399), 1925; BARRATT, N.,<br />

« The English revenues <strong>of</strong> Richard I », E.H.R., 116: 467 (2001), p. 635-656; Id., « The revenues <strong>of</strong> King<br />

John », 111: 443 (1996), p. 835-855; HOLT, J. C., « The Loss <strong>of</strong> Normandy and Royal Finances », dans<br />

War and Government in the Middle Ages : essays in honour <strong>of</strong> M.O. Prestwich, 1984, p. 92-105.<br />

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