L'engagement dans les soins infirmiers - Université de Rouen

PREMIÈRE PARTIE : CADRE THÉORIQUE
qu’elles sachent allier leurs compétences professionnelles, leur savoir-faire et
leurs ressources personnelles au service des situations de soins. Les
infirmières peuvent être amenées à combiner plusieurs pratiques, plusieurs
expériences, diverses compétences ainsi que des traits de caractères plus
personnels pour répondre au mieux à ce qui est attendu d’elles ;
qu’elles sachent aller chercher les ressources nécessaires au bon endroit pour
répondre à une situation pour laquelle elles ne détiennent pas tous les atouts.
Le travail en interdisciplinarité est un incontournable de la profession. La
complexité des situations et le savoir forcément partiel des différents acteurs
de soins, rendent la complémentarité indispensable. À ce stade, la somme du
tout constitue en termes de compétences une réelle plus-value par rapport à la
somme des compétences individuelles ;
Les ressources ne sauraient être simplement combinées mais doivent parfois
faire l’objet d’une métamorphose afin d’être organisées dans un tout construit
différemment ;
qu’elles sachent avoir une attitude réflexive et soient capables, par une
introspection régulière, de progresser à partir de leurs expériences passées ;
qu’elles agissent selon les critères éthiques et déontologiques inhérents à la
profession et au service du soin.
Concernant les ressources, elles peuvent être très diverses et Damasio (1995)
relève à juste titre l’importance de l’intuition parmi les ressources personnelles que
l’infirmière doit cultiver. En effet, s’ils ne sont pas identifiables et quantifiables au
même titre que d’autres capacités, les sentiments qui relèvent de l’émotion et de
l’intuition n’en constituent pas moins des indicateurs extrêmement importants dans
la gestion du quotidien professionnel infirmier.
D’autres ressources personnelles sont également fortement utiles qui relèvent
davantage de l’expérience et du vécu.
Mais que ces ressources soient internes ou externes, leur mobilisation dépend
de la personne.
À juste titre, Le Boterf précise que le processus de professionnalisation ne peut
être engagé que par la personne elle-même, et si elle le désire vraiment et met tout en
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