L'engagement dans les soins infirmiers - Université de Rouen

TROISIÈME PARTIE – MÉTHODOLOGIE
13.4 Les HES, une histoire récente
Une restructuration importante a été entreprise en Suisse romande au niveau
tertiaire depuis la fin des années quatre-vingt-dix. Cela concerne également les écoles
de soins infirmiers. La situation est un peu différente en Suisse alémanique, raison
pour laquelle nous nous limiterons à évoquer le cas de la Suisse romande. Les écoles
jusqu’alors indépendantes ont en effet été regroupées en HES (Hautes Écoles
Spécialisées) sous un organe faîtier, la HES-SO (Hautes Écoles Spécialisées de Suisse
Occidentale), suite à un concordat signé par plusieurs cantons le 9 janvier 1997 et qui
est entré en vigueur le 27 mai 1999. Les cantons de Fribourg, Genève, Jura, Neuchâtel,
Valais et Vaud ont signé ce concordat qui inaugure le passage des écoles
d’infirmières de degré secondaire au degré tertiaire. Les formations proposées
deviennent alors des formations universitaires. Le but est d’offrir une formation qui
soit de niveau universitaire sur le plan théorique, mais avec un versant
professionnalisant, permettant une intégration rapide dans le monde professionnel.
La profession infirmière n’est de loin pas la seule concernée par ces changements. De
nombreuses autres disciplines sont également passées au niveau HES :
physiothérapie, ergothérapie, travail social, ingénierie, gestion…
La HES-SO compte aujourd’hui quarante filières de formation réparties sur
trente-trois sites et quelque quinze mille étudiants dans tous les domaines.
Cependant six écoles dispensent la formation qui prépare à l’exercice des soins
infirmiers et nous présenterons ici celles qui ont accepté de participer à cette
recherche.
Haute École de Santé de Genève
À la fin du XIXe siècle, une jeune fille du nom de Marguerite Champendal
réalise une formation en médecine à Paris, fait rarissime en ce temps-là. À son retour
à Genève, Marguerite va travailler avec les enfants défavorisés et sous-alimentés,
avant de fonder l’école d’infirmière « le Bon Secours » en 1905, qui lui survivra
malgré de nombreuses tribulations. Cette école sera reprise par l’État en 1966 avant
d’intégrer la structure HES.
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