L'engagement dans les soins infirmiers - Université de Rouen

CHAPITRE 22 : DISCUSSION
QUATRIÈME PARTIE – RÉSULTATS ET ANALYSES
Pour guider la discussion, nous reprendrons les hypothèses en les éclairant à la
lumière des résultats que nous avons pu obtenir au moyen de nos différentes récoltes
de données. Nous serons alors en mesure de dire si ces hypothèses peuvent être ou
non confirmées, ou tout au moins si elles peuvent l’être partiellement, tout en
explicitant les écueils éventuels ainsi que les perspectives de recherche qui
permettraient de compléter nos analyses. Un recours à notre cadre théorique et à la
littérature sur le sujet permettra ensuite d’approfondir ces hypothèses et de les
mettre réellement en discussion.
22.1 L’engagement : de l’absence théorique à l’évidence
pratique
Le monde du travail est marqué par une invitation forte à s’engager dans un
objectif de performance et de rentabilité. Clot (2005, p.22) va jusqu’à évoquer la
survenue d’une « démesure de l’engagement ». Notre première hypothèse intitulée :
« L’engagement, tant professionnel que personnel, n’est pas abordé explicitement
durant la formation, ni sous l’angle théorique ni sous l’angle éthique », s’est
trouvée néanmoins totalement confirmée par les trois populations auprès desquelles
les entretiens ont été menés. Si des notions proches, telles que la responsabilité ou la
morale sont abordées sous un angle déontologique, en revanche la dimension
psychologique et individuelle de l’engagement ne fait pas l’objet d’un enseignement,
ni même d’une approche pédagogique qui approcherait un développement
théorique ou éthique.
Les personnes interrogées sont néanmoins unanimes pour reconnaître que
l’engagement ne se laisse pas subsumer sous des concepts, mais qu’il implique la
personne dans son entier. De diverses manières et à de très nombreuses reprises,
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