L'engagement dans les soins infirmiers - Université de Rouen

TROISIÈME PARTIE – MÉTHODOLOGIE
Par rapport à cette prise en compte du non-verbal, un soin tout particulier doit
être apporté à la prise de recul qui limite les interprétations spontanées en cherchant
des critères propres à l’organisation du discours lui-même.
Il va néanmoins de soi que la recherche par entretien conserve une part de
subjectivité certaine dans la mesure où
« tout discours produit par entretien est co -construit par les
partenaires du dialogue, en fonction des enjeux de la communication et
interactions à l’œuvre dans l’interlocution . » (Blanchet & Gotman, 2001,
p.117).
Toutefois, comme le précisent ces auteurs, il n’y a pas lieu d’exclure cette
méthode en raison de ce biais inévitable, mais bien au contraire de le maîtriser et
d’en tenir compte pour le dépasser, en mettant en place une série de mesures
permettant de garantir la validité. L’élaboration soigneuse du protocole de recherche
et l’honnêteté intellectuelle dans tout son déroulement sont des éléments essentiels
en ce sens.
15.2 Critique des résultats
La critique des résultats « permet de fixer les limites de la recherche en en
faisant ressortir les forces et les faiblesses » (Lamoureux, 2000).
Dans la critique des résultats, nous ne pouvons-nous empêcher de faire à
nouveau référence à notre difficulté pour trouver des personnes d'emblée
enthousiastes à participer à notre recherche. Nous nous sommes heurtée à une
attitude peu participative, de la part des étudiantes comme des enseignants. Doit-on
considérer que ceux qui se sont montrés enthousiastes d'emblée sont forcément
engagés ? Auquel cas notre recherche comporterait un biais important.
De la même manière, les enseignants ont répondu par la positive lorsqu'ils
étaient interpellés de manière personnelle. Auparavant la demande est restée quasi
lettre morte. Est-ce un manque d'engagement ou une charge de travail trop lourde
qui ne permet pas d'envisager un surplus qui ne soit indispensable ?
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