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L'engagement dans les soins infirmiers - Université de Rouen

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QUATRIÈME PARTIE – RÉSULTATS ET ANALYSES<br />

« éthique, c’est accepter et vivre le conflit du bien à faire et du <strong>de</strong>voir<br />

à accomplir, comme si la <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> l’homme était d’en sortir <strong>dans</strong><br />

un mon<strong>de</strong> meilleur qui n’est pas à atteindre, mais à construire ».<br />

Vivre ce conflit n’est pas du ressort <strong>de</strong> l’inné ou <strong>de</strong> l’évi<strong>de</strong>nce. Cela nécessite<br />

une préparation et un cheminement, tant sur le plan <strong>de</strong>s concepts qu’au niveau <strong>de</strong> la<br />

connaissance <strong>de</strong> soi, <strong>de</strong> ses valeurs et <strong>de</strong> ses motivations.<br />

En ce sens l’école a un rôle déterminant à jouer et se doit <strong>de</strong> prendre cette tâche au<br />

sérieux, tout particulièrement face au contexte actuel qui caractérise l’exercice <strong>de</strong>s<br />

<strong>soins</strong> <strong>infirmiers</strong>, et pas uniquement ce contexte puisque pour Bobineau la<br />

problématique est nettement plus profon<strong>de</strong> (2010a, p.74) :<br />

« ce n’est plus tant la question <strong>de</strong> vivre ensemble, <strong>de</strong> co -exister et <strong>de</strong><br />

réguler la vie collective <strong>de</strong> manière stable, mais la question <strong>de</strong> la survie<br />

<strong>de</strong> l’humanité qui est en jeu ».<br />

Et l’engagement a ici un rôle déterminant à jouer pour stimuler <strong>de</strong>s actions<br />

individuel<strong>les</strong>, mais aussi et surtout collectives, qui vont permettre d’assurer cette<br />

survie et <strong>de</strong> lui donner un sens… humain. De Gaulejac (2003, p.148) citant Chanlat<br />

souligne<br />

« la pression idéologique qui impose à l’ensemble <strong>de</strong> la société <strong>de</strong>s<br />

principes utilitaristes et productifs », chaque individu <strong>de</strong>vant « faire la<br />

preuve <strong>de</strong> son utilité sociale en s’adaptant aux be<strong>soins</strong> du marché du<br />

travail… ».<br />

Le retour à une éthique anthropocentrée est nécessaire, une éthique qui a entre autres<br />

pour objectifs<br />

« l’humanisation <strong>de</strong> l’humanité, le respect en autrui <strong>de</strong> sa différence<br />

d’avec soi et son i<strong>de</strong>ntité d’avec soi, le développement <strong>de</strong> la solidarité et<br />

<strong>de</strong> la compréhension… » (Morin, 2000, p.120).<br />

Ainsi le modèle que nous avions élaboré pour permettre la réflexion<br />

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