L'engagement dans les soins infirmiers - Université de Rouen

QUATRIÈME PARTIE – RÉSULTATS ET ANALYSES
Pour l’ensemble des entretiens, chaque unité sémantique a reçu un numéro, au
fur et à mesure de l’analyse, qui permet de repérer la catégorie à laquelle elle se
rapporte, ainsi que la sous-catégorie plus précisément.
Ainsi une phrase correspondant à une définition de l’engagement recevra le
numéro 3.2., le 3 étant le thème de l’engagement et le point 3.2 correspondant plus
précisément à la sous-catégorie rassemblant les définitions de l’engagement.
Cette partie qualitative a cherché à explorer des dimensions assez larges, en lien avec
l’engagement. On s’est préoccupé de l’influence du parcours de vie et du vécu
professionnel sur l’engagement, en passant par l’engagement dans sa dimension
éthique et en observant les concepts proches qui ont contribué à sa définition, pour
examiner comment l’engagement est vécu en formation ainsi que dans le contexte
hospitalier, afin finalement d’en découvrir les espaces encore peu exploités et qui
pourraient être sujets à développement.
19.1 Éléments du parcours de vie personnel et professionnel
Nous nous sommes tous d’abord intéressée aux raisons initiales qui ont poussé
nos interlocuteurs à choisir la profession d’infirmière. Il était intéressant de
s’interroger pour savoir si l’exercice de cette profession découlait également d’un
choix libre au départ. Pour un certain nombre de personnes, il s’agit en effet d’un
choix de second ordre, voire d’un choix par défaut. Parmi les étudiantes, plusieurs
ont reconnu avoir fait ce choix après avoir raté d’autres concours (physiothérapie,
sage-femme, éducateur, instituteur…), échoué dans des formations (médecine) ou
pour des raisons de santé (ambulancier souffrant de lombalgies). Parmi les
professionnels, deux personnes sont dans le cas d’une reconversion, les deux
argumentant qu’ils avaient besoin de « donner un sens à leur existence », l’un
étant auparavant informaticien et l’autre douanier. Mais, pour une grande partie des
étudiants, il s’agit d’un choix qui remonte à l’enfance. Neuf étudiants ont affirmé
avoir toujours voulu exercer ce métier qui s’est imposé comme une sorte d’évidence :
« J’ai toujours voulu faire infirmière (E17) ». Une enseignante et deux
professionnelles ont même évoqué le terme de « vocation », en nous expliquant que
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