L'engagement dans les soins infirmiers - Université de Rouen

TROISIÈME PARTIE – MÉTHODOLOGIE
CHAPITRE 13 : OPÉRATIONNALISATION
Alors que nous avons mis en évidence l'intérêt de mener une recherche sur ce
thème de l'engagement, il convient également de préciser la manière dont nous
avons procédé pour organiser cette recherche et tenter d'apporter des réponses à la
problématique soulevée.
Nous poserons en tout premier lieu notre regard sur le contexte de la recherche,
à savoir les conditions théoriques et pratiques de sa réalisation. Nous expliquerons
les raisons ayant motivé notre choix des trois populations retenues, ainsi que la
manière dont nous avons constitué nos échantillons, intégrés au paysage complexe
des Hautes Écoles Spécialisées.
13.1 Contexte de la recherche
L’éthique de l’engagement revêt à notre sens une importance sans précédent, et
ce, pour diverses raisons. En effet, alors même que les étudiantes s'engagent dans les
soins infirmiers, elles vont devoir faire face à des champs de tensions multiples. Le
soin nécessite effectivement un engagement du soignant. Peut-on réellement soigner
sans être engagé ? De quelle forme de soin s'agit-il ?
Le soignant est engagé à différents niveaux : d'abord, son engagement premier
s'oriente vers le patient en tant que personne humaine à laquelle il a décidé de venir
en aide. Ensuite, il s'engage envers sa profession dont il a embrassé la déontologie et
les compétences, aussi bien techniques que relationnelles ou sociales. Enfin, il
s'engage envers une institution qui lui donne son emploi, son salaire et un cadre
d'exercice.
Si l'on se réfère à l'étymologie du terme « engagement », on retrouve les notions
de « se lier à, mettre en gage sa personne ». C'est donc un acte fondamental
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