L'engagement dans les soins infirmiers - Université de Rouen

QUATRIÈME PARTIE – RÉSULTATS ET ANALYSES
autour d’un accompagnement à la construction de l’engagement professionnel a le
mérite d’interpeller ces trois niveaux d’engagement dans leur dimension éthique. Il
ne se veut pas un modèle linéaire, exhaustif et qui se déroulerait sur un continuum
dans une chronologie précise, mais bien davantage une sorte de vue synoptique
mettant en relief les différents paramètres influençant l’engagement, que ce soit au
niveau du soignant lui-même, de sa profession ou encore au niveau général du
contexte sociétal dans lequel s’inscrit l’acte de soin. Le modèle est alors compris
comme outil de travail, servant de référence à des réflexions philosophiques et
éthiques plus approfondies à partir de la pratique, et permettant ensuite un retour
vers cette même pratique avec les ressources puisées en amont dans le dialogue et la
réflexion.
L’impact identitaire de cette forme d’engagement n’étant pas à sous-
estimer, mais bien au contraire à souligner.
La confirmation des réflexions réalisées autour de ce schéma et les aménagements
apportés au terme de cette recherche, permettent d’envisager à présent des
perspectives plus concrètes, que ce soit en termes d’actions ou de recherches.
Perspectives et recommandations
En Suisse, il n’existe pas de loi qui dit ce que fait une infirmière, ni de quelle
formation elle a besoin. Il n’est non plus nulle part fait mention de qui les protège et
qui protège leur titre. Il s’agit de ne pas rester suspendu à un dolorisme peu
constructif, mais d’œuvrer, en développant les atouts nécessaires, pour faire
reconnaître cette place qui appartient de droit à ces professionnels dévoués à leurs
semblables.
Une enseignante rappelle que nous avons une responsabilité si nous ne
voulons pas que notre profession meure (T1). Il ne s’agit pas de vouloir s’émanciper
pour devenir une profession totalement autonome, ce serait là un objectif qui ne
serait ni viable ni raisonnable. Il s’agit bien davantage de penser l’émancipation dans
un contexte grandissant d’interdisciplinarité où chacun doit bien se connaître, afin de
faire valoir l’identité propre à sa discipline, pour coopérer dans une complémentarité
efficace.
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