L'engagement dans les soins infirmiers - Université de Rouen

QUATRIÈME PARTIE – RÉSULTATS ET ANALYSES
propre fonctionnement pour pouvoir mieux comprendre l’Autre (T13), à
recontextualiser sa réalité (T3) et à la rationaliser (E22, T13) pour l’observer de
manière un peu plus objectivable. D’autre part, la formation permet également d’agir
sur le contexte lui-même, en favorisant le développement de projets avec une
dynamique innovatrice (T7) et des perspectives d’évolution (P3). Forts des
discussions et des nouvelles connaissances présentées, les professionnels se
construisent des outils et des ressources qui pourront être mobilisées dans leur
pratique (P7). Ils repartent ainsi remotivés et plein d’un élan nouveau qu’ils pourront
ensuite réinjecter dans leur unité de soins (P2).
S’il en est ainsi, c’est parce que les connaissances permettent de redonner du
sens à ce qui, parfois, n’en a plus guère (E5), c'est-à-dire de redonner une direction
pour savoir à quoi l’on s’engage et dans quelle direction cet engagement nous mène
(E2).
Face aux différentes directions qui s’offrent, il y a aussi des choix à faire et des
ordres de priorité à établir. Or comment effectuer un choix éclairé et rationnel si des
connaissances essentielles font défaut sur le sujet, qui permettraient justement d’en
argumenter le bien-fondé ? Les connaissances aident à sortir des zones d’influence
externes pour faire des choix éclairés personnels, qui donneront sens à l’engagement
par la suite (T13).
En étant capable d’argumenter ses choix, la personne devient en mesure de se
positionner clairement (T13). Le rôle professionnel lui-même peut être influencé
positivement (T13). L’argumentation conceptuelle offre à l’individu la possibilité de
s’affirmer, de se positionner face à son équipe, face aux médecins, de discuter les
décisions prises dans la situation du patient et au niveau institutionnel. Elle donne
une assurance qui permet à ce positionnement de s’incarner dans une posture
réellement professionnelle. Un enseignant fait d’ailleurs remarquer que « la
compassion, vue sous un angle scientifique, ce serait une démarche de
positionnement de soi (T15) ». Les connaissances donnent à l’intéressé l’assurance
nécessaire à l’incarnation de ce positionnement dans les situations qu’il traverse
(T13).
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