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L'engagement dans les soins infirmiers - Université de Rouen

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CINQUIÈME PARTIE - ANNEXES<br />

que chacun <strong>de</strong> ces principes est mis à mal par <strong>les</strong> situations qu’ils ont vécues. On<br />

peut dès lors aisément comprendre le malaise rencontré par ces étudiants.<br />

1.- Principe d’équité : <strong>les</strong> patients ne sont pas traités <strong>de</strong> la même manière. Un patient<br />

qui est bien entouré par sa famille et dont on sait que celle-ci sera attentive à la<br />

manière dont il est pris en charge, reçoit plus d’attention que ceux dont personne ne<br />

se préoccupe. « Le matin on a <strong>de</strong>ux paires <strong>de</strong> draps propres pour 36 lits (service <strong>de</strong><br />

mé<strong>de</strong>cine aigue) donc on discute au colloque pour savoir qui aura <strong>de</strong> la visite. C’est<br />

ceux-là qui reçoivent <strong>les</strong> draps ».<br />

2.- Principe <strong>de</strong> véracité : <strong>les</strong> mensonges quant aux diagnostics sont courants. « Si<br />

t’annonces à quelqu’un qu’il a un cancer, il faut prendre du temps, prendre <strong>de</strong>s gants<br />

et lancer tout un arsenal pour l’accompagner psychologiquement, c’est trop<br />

coûteux ».<br />

3.- Principe <strong>de</strong> bienfaisance : <strong>les</strong> soignants ne sont pas en mesure <strong>de</strong> faire le bien<br />

qu’ils jugent bon. Ils doivent fonctionner <strong>dans</strong> l’urgence et toujours au coup par coup.<br />

Par exemple si un patient décè<strong>de</strong>, il est remplacé <strong>dans</strong> l’heure qui suit par un autre.<br />

Aucune possibilité <strong>de</strong> faire le <strong>de</strong>uil, la chambre doit être rentabilisée.<br />

La charge administrative absorbe <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> temps au détriment du temps<br />

passé auprès du patient.<br />

Certains étudiants culpabilisent car, disent-ils, lors que la journée est déjà<br />

tellement remplie et que cinq minutes sont enfin libres, « on a plus qu’une envie,<br />

c’est <strong>de</strong> s’asseoir sur une chaise au calme et non pas près d’un patient ».<br />

Certains étudiants affirment ne pas avoir <strong>de</strong> pause, le plus souvent, avant 17<br />

heures. Actif sur le service <strong>de</strong>puis 7 heures le matin, ils n’ont pas le temps <strong>de</strong> manger<br />

jusqu’à ce qu’arrive la relève du soir.<br />

4.- Principe <strong>de</strong> non-malfaisance : <strong>les</strong> étudiants sont conscients d’être partiellement<br />

responsab<strong>les</strong> d’escarres par exemple, simplement par manque <strong>de</strong> temps pour la<br />

mobilisation. Pour certains ce sont <strong>de</strong>s conflits intérieurs lourds à supporter. Selon<br />

eux, diverses complications pourraient être évitées avec d’autres conditions <strong>de</strong><br />

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