L'engagement dans les soins infirmiers - Université de Rouen

PREMIÈRE PARTIE : CADRE THÉORIQUE
globale transmise aux étudiants. Toutes les dimensions de la personne soignée
doivent être prises en compte : les dimensions biologiques, psychologiques, sociales
et culturelles. L’ambition est grande mais la pratique rappelle à l’ordre avec ses
contingences. La profession infirmière se développe, par ailleurs, de manière
conjointe à d’autres métiers du paramédical avec lesquels elle doit apprendre à
composer pour travailler selon ce terme fort présent d’interdisciplinarité ou, tout du
moins, de pluridisciplinarité.
Dans le domaine des soins infirmiers complexité des connaissances en ne peut
être appréhendée que si l’on reconnaît un lien intrinsèque aux aspects théoriques et
pratiques, aux aspects techniques et relationnels. Établir une dichotomie entre les
deux revient à enlever une partie de la substance vitale des soins infirmiers.
Si l’on se réjouit des évolutions qu’a connues la profession infirmière au fil du
temps, on ne peut pour autant nier l’influence de cet héritage du passé qu’elle porte
avec elle et qui l’imprègne encore largement.
Dans les deux dernières décennies, le rôle infirmier a beaucoup changé. Les
infirmières bénéficient des nouvelles connaissances, notamment en anthropologie,
sociologie, économie… et tendent à devenir des éducatrices de santé, des prestataires
de service, non plus de « patients » mais de « clients » comme les nomme la nouvelle
terminologie, dans le but d’aider ces derniers à retrouver rapidement, la plus grande
autonomie possible.
Le décret de compétences de 2002 en France est le résultat de toutes ces
évolutions.
La finalité des soins est reconnue à travers cinq missions essentielles à l’article 2
du « Décret de compétences relatif à l’exercice des soins infirmiers » (Annexe 2).
protéger, maintenir, restaurer et promouvoir la santé physique et
mentale des personnes ou l’autonomie de leurs fonctions vitales
physiques et psychiques, en vue de favoriser leur maintien, leur insertion
ou leur réinsertion dans leur cadre de vie familial ou social ;
concourir à la mise en place de méthodes et au recueil des informations
utiles aux autres professionnels, et notamment aux médecins pour poser
leur diagnostic et évaluer l’effet de leur prescription ;
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