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texto y sociedad en las letras francesas y francófonas

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D’Alvimar arriva au château d’Ars un jour d’automne, vers huit heures du matin,<br />

accompagné d’un seul valet, vieil Espagnol qui se disait noble aussi, mais que la misère<br />

avait réduit à la domesticité, et qui ne paraissait guère d’humeur à trahir les secrets de son<br />

maître, car il ne disait quelquefois pas trois paroles par semaine (I, p. 13).<br />

En realidad, d’Alvimar es mitad español, mitad italiano; de donde resulta un carácter<br />

complejo 6 . Así, aunque para la escritora, qui<strong>en</strong> maneja con ligereza los clichés sobre los<br />

pueblos, la mayoría de sus defectos provi<strong>en</strong><strong>en</strong> de su condición de castellano, el talante<br />

traicionero –del que dará cumplidas muestras a lo largo del relato– responde a su otro orig<strong>en</strong>:<br />

«Il n’était ni assez Espagnol ni assez Itali<strong>en</strong>, ou bi<strong>en</strong>, peut-être, il avait trop de l’un et de<br />

l’autre : un jour communicatif, persuasif et souple comme un jeune Véniti<strong>en</strong> ; un autre jour,<br />

hautain, têtu et sombre comme un vieux Castillan » (I, p. 11).<br />

De todos modos, d’Alvimar es más jov<strong>en</strong> que don Quijote, aunque su edad sea incierta,<br />

y puede pasar incluso por seductor, cuando <strong>en</strong>mascara la crueldad que define su carácter:<br />

« Quoiqu’il fût alors près de la quarantaine, il paraissait être au-dessous de la tr<strong>en</strong>taine, et<br />

peut-être M. De Beuvre comparaît-il intérieurem<strong>en</strong>t le beau visage de son hôte temporaire<br />

avec celui de sa chère Laurianne » (V, p. 28).<br />

A su vez, Sanche, el escudero de d’Alvimar, resulta ser la antítesis de su modelo<br />

Sancho, tanto <strong>en</strong> el físico, como <strong>en</strong> lo moral; probablem<strong>en</strong>te porque ese papel ya se lo había<br />

robado Adamas, como mayordomo de Bois-Doré:<br />

Pourtant cet homme lui étai si dévoué qu’Adamas l’était à Bois-Doré ; mais il y avait<br />

autant de différ<strong>en</strong>ce dans leurs relations que dans leurs caractères et dans leur respective<br />

situation. […] Et puis, jusqu’à un certain point, le valet se considérait comme l’égal de<br />

son maître, vu que leurs familles étai<strong>en</strong>t aussi anci<strong>en</strong>ne l’une que l’autre et aussi pures<br />

(du moins telle était leur prét<strong>en</strong>tion) de tout mélange avec les races maure et juive, si<br />

sol<strong>en</strong>nellem<strong>en</strong>t méprisées et si atrocem<strong>en</strong>t persécutées <strong>en</strong> Espagne.<br />

Sanche de Cordoue, tel était le nom du vieil écuyer […] On disait, dans ce village<br />

castillan, que Sanche avait aimé madame Isabelle, mère d’Alvimar, et même qu’il ne lui<br />

avait pas été indiffér<strong>en</strong>t. On expliquait ainsi l’attachem<strong>en</strong>t de cet homme taciturne et<br />

sombre pour un jeune homme hautain et froid, qui le traitait, non pas <strong>en</strong> valet proprem<strong>en</strong>t<br />

dit, mais <strong>en</strong> subalterne inintellig<strong>en</strong>t.<br />

[…] il priait, dormait ou songeait, évitant de se familiariser avec les autres domestiques,<br />

qu’il regardait comme ses inférieurs, ne se liant avec personne, vu qu’il se méfiait de tout<br />

le monde, mangeant peu, ne buvant point, et ne regardant jamais <strong>en</strong> face (XIII, p. 62).<br />

George Sand otorga a Sanche no sólo el carácter contrario sino el físico opuesto al de su<br />

6 En este s<strong>en</strong>tido, es altam<strong>en</strong>te significativo el parecido que le busca George Sand con César Borgia, mitad<br />

italiano, mitad español también: « Ce beau jeune homme, qui semblait provoquer les premiers battem<strong>en</strong>ts de son<br />

cœur, ressemblait à César Borgia ! » (VI, p. 37).<br />

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