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texto y sociedad en las letras francesas y francófonas

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des chevaux au galop. 41<br />

En el campo, al contrario, <strong>en</strong>contramos “l’air, l’espace, les arbres, […] et cette<br />

liberté des champs, qui est aux nuages qui pass<strong>en</strong>t, et ne sont cont<strong>en</strong>us par ri<strong>en</strong>. 42 En la<br />

ciudad todo resulta muy difer<strong>en</strong>te.<br />

Ce n’est plus la tranquillité et la douceur des choses du village, où tout est connu,<br />

et les g<strong>en</strong>s aussi sont connus, et ce qu’ils font et d’où ils vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t. L’ouvrier<br />

faucheur passe sur la route avec son sac, et son manche de faux autour de quoi la<br />

lame est attachée ; il s’<strong>en</strong> va de ferme <strong>en</strong> ferme, cherchant de l’ouvrage au temps<br />

des foins mûrs. La taupe fait son trou toujours de la même manière. On sait le jour<br />

et jusqu’à l’heure où la première rose s’ouvrira. Tout était là-bas certitude ; tout<br />

dev<strong>en</strong>ait maint<strong>en</strong>ant incertain. 43<br />

Al comi<strong>en</strong>zo, a Aimé, la ciudad le resulta distante y poco acogedora. Y se si<strong>en</strong>te<br />

ante ella como “un petit garçon qui souffre et a peur et s’étonne ; et il est né dans un<br />

village, et voilà qu’il est à Paris” 44 . Sólo ante lo desconocido, “on ne voit ri<strong>en</strong> que cet<br />

énorme grouillem<strong>en</strong>t d’hommes ; et pas un seul visage de bonne volonté, mais ils sont<br />

tous fermés, avec des mâchoires saillantes, et les remorqueurs siffl<strong>en</strong>t et les gros<br />

tramways grond<strong>en</strong>t”. 45 Samuel se <strong>en</strong>cu<strong>en</strong>tra también perdido, “sil<strong>en</strong>cieux là dedans. Mal<br />

assuré les premiers temps surtout. Moi, qui me t<strong>en</strong>ait dans un coin ; et eux alors<br />

accoudés à leur table, qui tournai<strong>en</strong>t la tête vers moi, et ils m’appelai<strong>en</strong>t le<br />

Suisse” 46 .Además el ambi<strong>en</strong>te que se respira <strong>en</strong> París es más bi<strong>en</strong> t<strong>en</strong>so – “C’est qu’il y<br />

a de la bataille dans l’air, à Paris” 47 -, dándonos una visión bastante negativa del clima<br />

de la gran ciudad :<br />

… ce qui frappe le plus, c’est cette fièvre qu’on y s<strong>en</strong>t. Plus qu’ailleurs on y est<br />

nerveux; ça échauffe de vivre <strong>en</strong> foule. On veut aller trop vite, le tempéram<strong>en</strong>t s’<strong>en</strong><br />

ress<strong>en</strong>t. Et puis il y a aussi que tout le monde est v<strong>en</strong>u à Paris pour faire fortune et<br />

que peu y ont réussi; alors le mécont<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t, les rancunes, les jalousies, ces<br />

espoirs tournai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> vinaigre, ce trop plein de fiel et ces amertumes: tout ça<br />

bouillonne <strong>en</strong>semble dans la même marmite; qu’elle éclate quelquefois, on ne peut<br />

pas s’<strong>en</strong> étonner. 48<br />

Para Ramuz, la ciudad repres<strong>en</strong>ta también el lugar donde corre el dinero, donde<br />

aparece este ansia <strong>en</strong> el hombre por t<strong>en</strong>er cada vez más, el materialismo. La <strong>sociedad</strong> se<br />

41<br />

Aimé Pache, peintre vaudois, p. 112. T. IV<br />

42<br />

Ibíd, p. 68<br />

43<br />

Ibíd, p. 69<br />

44<br />

Ibíd, p. 113<br />

45<br />

Ibíd, p. 114<br />

46<br />

Vie de Samuel Belet, p. 179 T. V<br />

47<br />

Ibíd, p. 177<br />

48<br />

Ibíd, p. 177<br />

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