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texto y sociedad en las letras francesas y francófonas

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de sueño, con el “Pavillon de Flore” <strong>en</strong> la distancia, como si flotara:<br />

Depuis les grands froids de décembre, Christine ne v<strong>en</strong>ait plus que l'après-midi ; et<br />

c'était vers quatre heures, lorsque le soleil déclinait, que Claude la reconduisait à<br />

son bras. Par les jours de ciel clair, dès qu'ils débouchai<strong>en</strong>t du pont Louis-Philippe,<br />

toute la trouée des quais, imm<strong>en</strong>se à l'infini, se déroulait. D'un bout à l'autre, le<br />

soleil oblique chauffait d'une poussière d'or les maisons de la rive droite ; tandis<br />

que la rive gauche, les îles, les édifices se découpai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> une ligne noire, sur la<br />

gloire <strong>en</strong>flammée du couchant. Enfin cette marche éclatante et cette marge sombre,<br />

la Seine pailletée luisait, coupée des barres minces de ses ponts, les cinq arches du<br />

pont Notre-Dame sous l'arche unique du pont d'Arcole, puis le pont au Change,<br />

puis le Pont-Neuf, de plus <strong>en</strong> plus fins, montrant chacun, au-delà de son ombre, un<br />

vif coup de lumière, une eau de satin bleu, blanchissant dans un reflet de miroir ;<br />

et, p<strong>en</strong>dant que les découpures crépusculaires de gauche se terminai<strong>en</strong>t par la<br />

silhouette des tours pointues du Palais de Justice, charbonnées durem<strong>en</strong>t sur le<br />

vide, une courbe molle s'arrondissait à droite dans la clarté, si allongée et si perdue,<br />

que le pavillon de Flore, tout là-bas, qui s'avançait comme une citadelle, à<br />

l'extrême pointe, semblait un château du rêve, bleuâtre, léger et tremblant, au<br />

milieu des fumées roses de l'horizon. (L’Oeuvre, p.127)<br />

Semejante descripción tan matizada nos hace ver una imag<strong>en</strong> de Paris que<br />

fácilm<strong>en</strong>te hubiera sido pintada por Sisley, Monet, o, <strong>en</strong> este caso, Pissarro.<br />

Camille Pisarro: La Seine et le Louvre. Paris. Musée d’Orsay.<br />

Son los comi<strong>en</strong>zos de su vida amorosa con Christine. Nada que ver con la otra<br />

visión del mismo lugar, esta vez nocturna, cuando Claude, desesperado, contempla París<br />

<strong>en</strong> su frustración artística y profesional. Los reflejos <strong>en</strong> este caso son de luz, pero de luz<br />

artificial, <strong>las</strong> faro<strong>las</strong> de gas sobre el S<strong>en</strong>a; describe sus oril<strong>las</strong>, sus pu<strong>en</strong>tes <strong>en</strong> una noche<br />

de invierno con un vi<strong>en</strong>to que sopla del oeste. Paris <strong>en</strong>c<strong>en</strong>dido aparece dormido bajo la<br />

at<strong>en</strong>ta mirada de <strong>las</strong> estrel<strong>las</strong> que c<strong>en</strong>tellean, los pu<strong>en</strong>tes ya no son líneas oscuras sino<br />

fi<strong>las</strong> de per<strong>las</strong> luminosas que se reflejan <strong>en</strong> <strong>las</strong> fachadas, al contrario que <strong>en</strong> la anterior<br />

descripción:<br />

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