UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

politique internationale et un but commun à tout le système des Nations Unies. Cela veut dire que l'Organisation
peut et doit s'employer activement à rechercher les moyens de conjurer les risques liés au développement.
L'UNESCO entre dans le XXIe siècle forte d'une expérience sans égale en matière d'organisation de la coopération
internationale dans ses domaines de compétence et comme instance intellectuelle reconnue. C'est un mandat qu'elle
doit conserver en adaptant les méthodes et les formes de son action à un contexte en évolution rapide. La
République de Bélarus appuie la décision prise par le Conseil exécutif à sa 156e session concernant la création
d'une équipe spéciale chargée de définir la place de l'UNESCO au XXIe siècle.
(24.3) Madame la Présidente, la République de Bélarus note avec satisfaction que l'éducation reste un domaine
de compétence privilégié de l'Organisation. C'est dans le sens voulu que se sont poursuivis les travaux qui avaient
commencé avec le Rapport de la Commission internationale sur l'éducation pour le vingt et unième siècle, travaux
de réflexion théorique et de recherche de solutions pratiques pour rénover le contenu de l'éducation, élaborer des
stratégies nationales et des technologies didactiques et mettre en place une coopération internationale. A notre sens,
le Projet de programme proposé à la Conférence est fidèle à la stratégie d'éducation pour un avenir viable, en
prévoyant l'étude des problèmes les plus actuels. Il semble de la plus haute importance que le Projet de programme
envisage la poursuite de l'action engagée par l'Organisation dans le domaine de l'instruction civique, les droits de
l'homme et de la démocratie, qui posent bon nombre de problèmes complexes. Nous ne devons pas ménager nos
efforts pour aider à concrétiser les recommandations formulées par les conférences internationales spéciales sur le
thème de l'éducation. Avec le concours de l'UNESCO, nous avons organisé à Minsk trois rencontres régionales
pour en étudier les conclusions et discuter des programmes d'action au plan national. La République de Bélarus,
poursuivant la réforme de son système éducatif national, entend coopérer activement avec l'UNESCO dans ce
domaine.
(24.4) Madame la Présidente, l'action de l'UNESCO en matière de communication s'est montrée
particulièrement dynamique. La mise en œuvre systématique de la nouvelle stratégie est un succès sur le plan
conceptuel et porte ses fruits sur le plan pratique. Concrètement, nous avons réussi, grâce aux efforts conjoints
déployés dans le cadre de cette action, à informatiser le système de catalogage de la Bibliothèque nationale de
Bélarus et à mettre en place un réseau d'information unique pour l'Académie des sciences. Ce qui nous semble
important, c'est qu'en s'attachant à améliorer les autoroutes de communication et en assurant la liberté de
l'information l'Organisation s'intéresse en temps voulu aux problèmes éthiques, juridiques et socioculturels de la
société de l'information, et propose un éventail de mesures concrètes pour les deux ans à venir. Cela nous
rapprochera de la mise en place d'un mécanisme d'examen des aspects éthiques du contenu de l'information,
conformément à la mission éthique de l'UNESCO. Il convient de souligner l'influence croissante des décisions
prises par l'Organisation sur la nature des décisions qui sont mises au point au niveau national. Après la tenue de la
Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles, en particulier, l'Assemblée nationale de la
République de Bélarus a adopté à l'intention du gouvernement des recommandations qui prennent en compte les
résultats des discussions de Stockolm. Cela vaut aussi pour l'élaboration d'une conception du développement
scientifique dans le pays. Il faut impérativement que l'UNESCO conserve son rôle de chef de file intellectuel en
matière de diffusion des connaissances et de réflexion sur les aspects sociaux ou éthiques des progrès scientifiques
et techniques.
(24.5) Madame la Présidente, tout le monde reconnaît que la destruction de l'habitat naturel constitue une
violation de l'un des droits les plus fondamentaux de la personne, à savoir le droit à la vie. L'actualité de ce
problème, la République de Bélarus la ressent chaque jour, constamment obligée qu'elle est de prendre en compte
les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl, et consacrant le quart du budget national et son potentiel
scientifique à essayer d'en atténuer les effets. L'UNESCO ne peut se désintéresser de la coopération en vue de
préserver l'environnement et de remédier aux conséquences de sa dégradation. C'est pourquoi nous estimons qu'il
est important de poursuivre les travaux découlant du Programme solaire mondial, d'étudier les problèmes liés à la
biodiversité et aux géoparcs. Nous espérons que l'unité s'occupant de la prévention des catastrophes technogènes
poursuivra ses travaux dans la zone de Tchernobyl, en se servant de l'expérience exceptionnelle qu'elle a acquise
pour optimiser les méthodes de lutte contre les effets des catastrophes de ce type.
(24.6) Depuis la 29e session de la Conférence générale, la République de Bélarus a prouvé par des actes
concrets son attachement à l'action, aux idéaux et aux objectifs de l'UNESCO. Malgré ses difficultés économiques,
elle acquitte régulièrement sa contribution. Membre de plusieurs comités intergouvernementaux, elle a concouru
autant que possible à leurs activités. Nous nous employons à mieux faire connaître l'Organisation et son action dans
le pays. Les visites effectuées à Minsk par le Directeur général en 1992 et 1998 y ont contribué. Ses rencontres
personnelles avec les responsables nationaux, ses allocutions et ses débats avec les étudiants, les lycéens, les
scientifiques, les représentants du monde des arts et des lettres et les journalistes ont considérablement rehaussé
l'autorité de l'Organisation. Je profite de cette occasion, Monsieur le Directeur général, pour vous dire combien
nous vous sommes reconnaissants d'avoir contribué au renforcement de la coopération entre la République de
Bélarus et l'UNESCO et d'avoir œuvré avec tant de brio et d'amour à cette immense tâche pendant les douze années
que vous avez passées à la tête de cette Organisation vivante et complexe qu'est l'UNESCO. Je suis persuadée que
l'héritage que vous laissez servira de base solide à votre successeur, auquel j'adresse tous mes voeux à l'aube du
millénaire à venir.
(24.7) Madame la Présidente, la Commission nationale a étudié minutieusement le Projet de programme et de
budget, elle a suggéré plusieurs propositions et projets et a pris acte du travail approfondi que le Secrétariat et le
Conseil exécutif ont effectué pour l'élaborer.
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