UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

26.8 Outre la Conférence internationale des ONG qui se réunit maintenant tous les 3 ans, plusieurs formes de
travail collectif ont été mises en place : des consultations collectives thématiques, des commissions mixtes
travaillant sur le programme avec les secteurs, et des réseaux. Quant à ces derniers, je voudrais préciser que cette
forme de travail collectif, destinée notamment à regrouper les ONG au niveau régional ou sous-régional et à
faciliter les liaisons entre elles, nous paraît très importante car nous savons bien que c'est au plus près du terrain,
des populations, de leurs besoins que doivent se mettre en oeuvre les activités. Ces réseaux, pour de multiples
raisons, ne fonctionnent pas de manière satisfaisante, voire sont inexistants. Nous sommes prêts à agir avec
l'UNESCO pour que cette formule puisse se renforcer.
26.9 Nous nous sommes réjouis de l'organisation du Forum jeunesse et de l'adoption du Manifeste de la
jeunesse pour le XXIe siècle. Ces événements mettent en lumière le haut degré de priorité qui doit être assigné à
la jeunesse. Par ailleurs, la création de l'Unité de coordination "jeunesse" a permis sans aucun doute de
sensibiliser davantage les secteurs de l'UNESCO aux problèmes de la jeunesse. De même, la volonté de
l'UNESCO de mieux prendre en considération les nouvelles attitudes et pratiques culturelles des jeunes est, de
notre point de vue, une avancée positive.
26.10 Tout ce travail mériterait d'être effectué nous semble-t-il en coopération plus étroite avec les ONG de
jeunesse porteuses, elles aussi, des aspirations et des pratiques des jeunes. Pour cela, il faudrait examiner la
possibilité de revitaliser la Consultation collective des ONG de jeunesse, qui pourrait être un précieux auxiliaire
pour l'Unité. Sans doute cette "refondation" devrait s'effectuer sur de nouvelles bases, mais l'UNESCO ne peut, à
notre avis se passer de la "voix" des jeunes, telle qu'elle s'exprime à travers ces organisations.
26.11 Les réflexions et les débats menés cette année avec le Comité des ONG du Conseil exécutif nous
donnent à penser que les relations des ONG avec les commissions nationales ne sont pas assez développées,
quand elles existent. Nous allons donc dans les prochaines semaines attirer l'attention de nos ONG sur cette
question et leur fournir un ensemble d'informations qui, nous l'espérons, contribuera à une rapprochement
ultérieur des ONG avec les commissions nationales. Je voudrais à ce stade remercier M. Nilsson, président du
Comité des ONG du Conseil exécutif, ainsi que le Comité dans son ensemble, pour la confiance qu'ils nous ont
témoignée en nous invitant à travailler, à débattre avec eux en tant que partenaires à part entière.
26.12 Pour terminer, permettez-moi de dire quelques mots sur la culture de la paix. Le rôle et l'action des
ONG dans ce domaine n'est plus à démontrer. Quelle que soit la latitude où l'on se trouve, les ONG contribuent
très souvent à l'établissement d'une culture de paix et de non-violence. La majorité des ONG qui entretiennent
des relations officielles avec l'UNESCO oeuvrent en ce sens, dans la diversité de leurs domaines de compétence
et d'intervention, offrant ainsi à l'UNESCO la possibilité de sensibiliser et d'impliquer le plus grand nombre
d'hommes et de femmes..
26.13 Depuis le lancement du Manifeste 2000 par le Directeur général, la communauté des ONG, et plus
particulièrement son Comité de liaison, contribue activement à la préparation et à la mobilisation des ONG. Pour
ce faire, l'action du Comité de liaison se situe autour de 3 axes principaux : informer et mobiliser la
communauté ; renforcer la coopération et les synergies entre les ONG et l'UNESCO dans le cadre de l'Année
internationale et enfin, ce qui nous semble encore plus important, contribuer à la réflexion et aux différents
débats sur la culture de la paix et de la non-violence. Un certain nombre d'actions ont pu être réalisées comme la
création d'un site Internet, ou l'élaboration et la signature d'une charte de partenariat avec le Directeur général,
fournissant ainsi à toutes les ONG qui le souhaitent un cadre de référence. Nous sommes heureux de savoir que
cette charte constitue un modèle qui va être repris par d'autres institutions du système des Nations Unies.
26.14 Mesdames, Messieurs, la culture de la paix repose sur le respect de la vie et de la dignité de chaque être
humain sans discrimination ou préjugé, et Mme Rigoberta Menchú nous l'a rappelé il y a quelques jours dans un
plaidoyer vibrant. Ce respect s'étend à tous les aspects des droits humains, civils, politiques, économiques,
sociaux et culturels. Mais tant que perdureront la pauvreté, l'exclusion, la violence, l'injustice sociale,
l'oppression politique et économique et la discrimination, tant qu'il n'existera pas un comportement qui préserve
l'équilibre essentiel au développement durable, nous n'aurons pas réuni les conditions nécessaires à l'instauration
d'une culture de la paix. Les ONG se sont engagées avec beaucoup d'énergie et de conviction dans cette bataille
pour que ces conditions soient un jour enfin réunies. Mesdames, Messieurs, Monsieur le Président, les ONG, par
leur action, par leur travail quotidien et leur opiniâtreté, sur cette question comme sur bien d'autres, peuvent faire
la différence. Je vous remercie.
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