UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

titre, de nombreux orateurs ont salué l'Appel solennel du Directeur général en faveur de la promotion de
l'éducation artistique et de la créativité à l'école, dans le cadre de l'édification d'une culture de la paix. Un projet
de résolution a été recommandé à cet égard pour approbation par la Conférence générale. Enfin, la problématique
de la culture de la paix et les actions contenues dans le programme ont été elles aussi maintes fois rappelées dans
le cadre du débat 3 sur l'UNESCO au XXIe siècle.
7.4 De nombreux orateurs ont souligné le fait que l'Assemblée générale des Nations Unies, en déclarant
l'année 2001 "Année des Nations Unies pour le dialogue entre les civilisations", avait choisi de confier à
l'UNESCO le soin de coordonner la célébration de cette année en raison de son expérience en matière de
dialogue interculturel. Presque tous les délégués ont reconnu le rôle fédérateur important de l'UNESCO dans la
promotion d'une nouvelle vision du pluralisme culturel et de la diversité culturelle face à la mondialisation.
Beaucoup d'entre eux ont insisté sur la nécessité d'instaurer un nouveau dialogue interculturel en tant que facteur
de la paix.
7.5 Certains intervenants, dont les représentants de l'Allemagne, du Danemark, de la France, de la
République tchèque et du Royaume-Uni, ont estimé que l'UNESCO n'avait pas à s'occuper de questions
religieuses, son Acte constitutif ne faisant pas mention d'un tel mandat. D'autres ont fait valoir que le dialogue
interreligieux était, au contraire, un des aspects du dialogue interculturel puisque les cultures intègrent toutes une
dimension religieuse. Dans sa réponse à l'issue du débat, le Sous-Directeur général pour la culture a fait observer
que le pluralisme comme valeur signifie la reconnaissance, l'acceptation, le respect et la promotion de la diversité
culturelle et que c'est ainsi que l'UNESCO, sans vouloir s'occuper des religions elles-mêmes, lie intimement le
dialogue interreligieux au dialogue interculturel. C'est pourquoi le projet relatif au dialogue interreligieux, qui
comprend notamment les projets "Routes de la foi" et "Routes d'al-Andalus", s'intitule dans le 30 C/5
"Convergence spirituelle et dialogue interculturel".
7.6 Les orateurs ont par ailleurs souligné le rôle de la ville et des collectivités locales ainsi que le défi que
représente l'urbanisation accélérée et relevé l'intérêt à cet égard du prix UNESCO Villes pour la paix et du Prix
international Mélina Mercouri pour la sauvegarde et la gestion des paysages culturels.
7.7 Un accent particulier a été mis sur la nécessité de reconsidérer la place accordée aux cultures
autochtones dans les programmes de l'UNESCO, à mi-parcours de la Décennie internationale des populations
autochtones du monde. Il a été suggéré de créer un groupe de travail chargé de dresser, avec des représentants
des populations autochtones, un plan d'action relatif à leurs besoins et de définir des principes directeurs
éthiques, en étroite coopération avec les autres institutions du système des Nations Unies.
7.8 De nombreux intervenants ont appuyé les projets internationaux s'inscrivant dans un cadre régional en
vue d'une meilleure connaissance réciproque. A leur avis, ces projets doivent également être porteurs de
tolérance et de valeurs éthiques et se traduire par une action claire en faveur de la construction d'une paix
durable. Le projet "Dialogue interculturel Est-Ouest en Asie centrale", qui fait suite au projet des "Routes de la
soie : routes de dialogue" et qui est à l'origine de la mise en place d'instituts internationaux et de chaires
UNESCO pour la culture de la paix, en est un bon exemple et a recueilli le soutien de plusieurs membres de la
Commission.
7.9 Au cours du débat, plusieurs pays ont exprimé leur soutien au projet "La route de l'esclave", qui
comprend le projet de Mémorial de Gorée-Almadies. A cet égard, le projet de résolution sur "La traite négrière
transatlantique et l'esclavage : un crime contre l'humanité" a été recommandé pour approbation par la Conférence
générale.
7.10 Les délégués ont également abordé les projets d'histoires au titre de la contribution de l'histoire à la
culture de la paix. Certains délégués ont souligné, à la lumière des résultats des réunions régionales d'historiens
d'Europe centrale et d'Afrique, l'importance qu'il convient d'accorder aux recherches historiques propres à
promouvoir le dialogue interculturel et la culture de la paix. Ils ont insisté, en particulier, sur la nécessité de créer
des réseaux d'historiens et de procéder à la révision des manuels scolaires en vue de favoriser la compréhension
mutuelle entre les peuples et les nations. A cet égard, le Congrès de PROCEED tenu à Visby sur la reformulation
des manuels scolaires des pays balkaniques a été spécialement salué. Dans la même optique, de nombreux
délégués ont souligné qu'il fallait achever dans les meilleurs délais les projets d'histoires générales et régionales
et ont invité le Secrétariat à prendre les dispositions nécessaires à cet effet, notamment en inscrivant ces projets
dans le 30 C/5 et en mettant au point une stratégie de mobilisation des ressources. C'est dans cet esprit qu'un
délégué, exprimant l'attachement des pays de sa région à l'Histoire des civilisations de l'Asie centrale, a déclaré :
"Un peuple qui n'a pas d'histoire n'a ni passé ni futur". L'espoir de voir rapidement achevée l'Histoire de
l'Amérique latine a par ailleurs été formulé.
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