UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

17.10 Voilà pourquoi il doit être reconnu plus concrètement et activement par tous les gouvernements que le
développement culturel est une partie intégrante de tout processus de développement véritable et durable. Voilà
pourquoi encore chaque pays, grand ou petit, doit disposer des moyens de faire entendre sa voix dans le grand
concert des nations et doit pouvoir faire valoir sa singularité et son originalité propre dans ce grand dialogue des
civilisations qu'il nous faut construire ici dans cette maison, qui est la maison de toutes les cultures, pour
reprendre l'une des formules favorites de M. Federico Mayor. Et je voudrais profiter de l'occasion pour rendre
hommage à notre Directeur général dont le mandat s'achève après 12 ans d'un ministère - dans tous les sens du
mot - qui aura transformé profondément l'UNESCO. Visionnaire et homme d'action, optimiste actif, comme il
s'est défini lui-même, M. Mayor a constamment tâché de se concentrer sur la mission première de l'UNESCO, à
savoir la promotion d'une culture de la paix dont il a fait le thème central et le point de convergence de tous ses
efforts.
17.11 Monsieur le Président, Monsieur le Directeur général adjoint, le Luxembourg souscrit pleinement au
programme proposé par l'UNESCO dans le cadre de l'Année internationale de la culture de la paix. Notre
Commission nationale y prend une part active avec un certain nombre de manifestations phares et d'initiatives
destinées à sensibiliser à la fois le grand public et certains publics cibles pour la construction d'un monde plus
pacifique.
17.12 Une communication efficace est indispensable pour renforcer les relations avec les Etats membres, pour
gagner les décideurs politiques, économiques et culturels aux grandes idées de l'UNESCO, pour élargir
l'adhésion et la participation des Etats aux programmes et activités de l'UNESCO. Pour mieux faire passer le
message de l'UNESCO, il faut donner une image positive de l'Organisation en insistant sur son utilité dans la lutte
contre la pauvreté, les inégalités, les exclusions, les injustices, le mauvais usage des capacités économiques,
culturelles, scientifiques existant dans le monde. Il faut renforcer l'information du public, notamment par une
diffusion plus large du Courrier de l'UNESCO, ou, pour un public plus spécifique, des grands rapports, comme le
Rapport mondial sur l'éducation, le Rapport mondial sur la science, le Rapport mondial sur la communication et
l'information, le Rapport mondial sur la culture, les rapports des grandes commissions comme celles qu'ont
dirigées Jacques Delors et Javier Pérez de Cuéllar. L'UNESCO devra également poursuivre ses efforts en vue de
mettre à profit les possibilités quasiment illimitées offertes par l'Internet. Enfin, elle devra réfléchir aux moyens
de renforcer le principal maillon entre le Secrétariat et les Etats membres, c'est-à-dire les commissions nationales.
17.13 Ce sont en effet les commissions nationales qui incarnent l'UNESCO, qui assurent sa présence et sa
visibilité dans les différents pays. Bien évidemment, il incombe d'abord aux Etats membres de créer, par l'octroi
de ressources humaines et matérielles adéquates, des conditions plus favorables à leur fonctionnement. Mais le
Secrétariat de l'UNESCO doit également leur venir en aide. Des efforts appréciables ont déjà été accomplis dans
ce sens, notamment par la diffusion d'un excellent manuel à l'usage des commissions nationales. Il faudrait
continuer sur cette lancée, par exemple en leur facilitant leur tâche d'information et de communication, en leur
offrant des possibilités accrues de formation, et surtout, en les associant plus étroitement au travail conceptuel et
à l'orientation générale de l'UNESCO.
17.14 L'UNESCO du XXIe siècle, nous devons la vouloir, nous devons la construire, nous devons l'organiser
de manière efficace, afin qu'elle puisse répondre aux multiples défis devant lesquels elle est, devant lesquels nous
sommes. Et nous devons la vouloir maintenant, lors de cette Conférence générale, en définissant des orientations
et en adoptant des décisions qui soient à la mesure de nos ambitions. Car, Excellences, Mesdames, Messieurs,
nous devons avoir l'audace de nos ambitions. Sinon les jeunes, heureusement représentés pour la première fois à
la Conférence générale, pourront nous lancer un jour cette terrible phrase de Camus : "Alors qu'ils pouvaient
tout, ils ont si peu osé". Je vous remercie.
(M. Evgueny Sidorov, Fédération de Russie, prend la présidence)
18. ПРЕДСЕДАТЕЛЬ:
Позвольте сердечно поблагодарить г-жу Хенникот-Шопгес за замечательную речь. Нам особенно
интересно было услышать о готовящейся реформе образования в Люксембурге, поскольку образование –
это основа как деятельности ЮНЕСКО, так, видимо, и всей гуманитарной политики XXI века. А сейчас
слово имеет Ее Превосходительство Шейла Коппс, министр наследия Канады.
(18) Le PRESIDENT (traduit du russe) :
Permettez-moi de remercier chaleureusement Mme Hennicot-Schoepges pour sa remarquable
intervention. C'est avec un intérêt particulier que nous avons entendu parler de la réforme de l'éducation qui est en
préparation au Luxembourg, dans la mesure où l'éducation est à la base même de l'activité de l'UNESCO comme
semble-t-il, de l'ensemble de la politique humaniste du XXIe siècle. Je donne maintenant la parole à Mme Copps,
ministre canadienne du patrimoine.
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