UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

présidence de la Conférence générale pour cette session qui se tient à un moment particulièrement lourd de sens
pour de nombreux peuples. Nous sommes à la veille d'un nouveau millénaire et c'est là une occasion
singulièrement propice pour nous livrer à une réflexion sur le passé et l'avenir. Il est en effet nécessaire, en cette
période de transition que traverse l'UNESCO, d'examiner aussi bien les réussites que les échecs de ce parcours de
plus de 50 ans, afin de déterminer de quelle façon nous pourrions le mieux mettre en pratique les idéaux de son
Acte constitutif.
27.2 "Construire la paix dans l'esprit des hommes" et établir une véritable "solidarité morale et intellectuelle
de l'humanité" sont des principes dont l'expérience a prouvé la valeur permanente et universelle. En dépit de tous
les efforts, le chemin à parcourir est encore long. La contribution de l'UNESCO à ce processus est certes
importante, mais il faut que l'Organisation s'emploie sans cesse à se perfectionner, afin de pouvoir répondre
comme il se doit aux exigences du temps.
27.3 Au nombre de ces exigences, citons le besoin de rationalité, d'efficacité et de transparence
administratives. Comme le Brésil l'a mentionné il y a deux ans, l'éducation, la science et la culture ne peuvent
faire les frais de la lenteur bureaucratique. En outre, il est essentiel de chercher sans cesse à utiliser toujours plus
efficacement les ressources humaines et matérielles de l'Organisation. Il faut bien admettre que, malgré les
progrès déjà accomplis, il reste encore beaucoup à faire.
27.4 Les idéaux qui animent l'UNESCO sont très vastes - la diversité de ses champs d'action en témoigne -
toutefois, si l'on veut que sa contribution soit plus significative, il faut qu'elle concentre ses efforts sur un nombre
de programmes réduit, où elle pourra réellement démontrer son excellence. A cet égard, je considère qu'il est
essentiel que la réflexion à laquelle je désire convier la Conférence générale tienne compte des avancées
contemporaines dans les domaines scientifique et technologique, dont le résultat est une extraordinaire
accélération du rythme de transformation du monde. L'UNESCO doit aborder ce phénomène de deux façons :
d'une part, en agissant comme centre de diffusion de la réflexion sur ses causes et ses effets ; d'autre part, en
encourageant l'accès à la connaissance scientifique, technologique et culturelle, par le biais des activités qu'elle
mène dans les domaines de la culture, de la science et de l'éducation.
27.5 Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les délégués, pour s'inscrire dans le monde
contemporain, il faut mettre en place les conditions d'un véritable développement. C'est dans le domaine de
l'éducation que l'UNESCO peut apporter une contribution majeure. En ma qualité de ministre de l'éducation de
mon pays, je ne peux manquer de souligner que nous n'avons cessé de coopérer avec l'UNESCO dans ce domaine
en raison de l'attention prêtée par le gouvernement brésilien aux engagements pris à Jomtien, en 1990. Nous
avons d'ailleurs adressé à l'UNESCO un rapport sur les progrès réalisés par notre pays pendant cette décennie,
qui fera l'objet d'une analyse lors de la réunion des ministres que nous sommes en train d'organiser à Recife, au
Brésil, et qui souligne l'importance stratégique de cette conférence réunie à l'initiative de l'Organisation.
27.6 Les cinq premières années du gouvernement du président Fernando Henrique Cardoso se caractérisent,
dans le domaine de l'éducation, par l'ampleur des réformes menées à bien et par une politique conséquente visant
à élargir et améliorer l'offre éducative à tous les niveaux d'enseignement. Les changements en cours ont été mis
en oeuvre à la suite de modifications constitutionnelles et de nouvelles lois, en particulier la loi sur les directives
et les bases de l'éducation nationale. Toutes les initiatives prises par le gouvernement fédéral depuis cinq ans, ont
un caractère structurel, car elles sont destinées à attaquer la racine et non les symptômes des problèmes du
système éducatif pour les résoudre de façon ferme et durable. Peut-être la mise en oeuvre de cette politique
exigera-t-elle de longs délais pour aboutir, mais son but est clair : parvenir à ce que le pays remédie enfin à ses
déficiences en matière d'éducation et obtienne des résultats qui, une fois atteints, seront véritablement solides et
capables de garantir à l'avenir les conditions voulues pour que de nouvelles améliorations interviennent. Les
indicateurs montrent cependant que la gestion actuelle a déjà produit de réelles avancées, anticipant sur la
tendance espérée.
27.7 En ce qui concerne l'enseignement fondamental, la pièce essentielle de ce processus de transformation a
été la nouvelle loi sur les directives et les bases de l'éducation, approuvée en décembre 1996, loi qui a créé le
cadre nécessaire à la mise en oeuvre de changements notables du système éducatif du pays. La création, en 1997,
du Fonds de maintien et de développement de l'enseignement fondamental et de valorisation de la profession
enseignante (Fundef) a permis d'améliorer les locaux de centaines d'écoles et, plus important encore, de remédier
à certains écarts de salaires entre les enseignants. Nous avons cherché à renforcer la mobilisation sociale en
faveur de la qualité de l'enseignement et de l'école publique au moyen de programmes novateurs tels que le
programme crédits directs à l'école, qui a débuté il y a quatre ans, et à éliminer un système très bureaucratique
pour le remplacer par un transfert direct de ressources aux écoles sous le contrôle de la communauté. Nous avons
également enregistré une baisse des chiffres de redoublement et d'absentéisme scolaire, grâce au programme
d'accélération de l'apprentissage - dont le gouvernement fédéral finance l'implantation dans des classes spéciales
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