UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

communautaires, dans les zones rurales mais aussi urbaines, est apparu comme une priorité pour de nombreux
délégués. La radio est encore souvent considérée comme le média le plus pertinent, mais les expériences de
télécentres communautaires polyvalents, qui commencent à se mettre en place et permettent aux populations d'avoir
accès et de participer à la société de l'information, soulèvent également enthousiasme et espoirs.
(31.14) En conclusion des débats sur ce premier point à l'ordre du jour de la Commission, soulignons les
félicitations accordées à l'UNESCO pour son site "Webworld", le plus visité de l'UNESCO et considéré comme un
outil d'information efficace et utile, notamment pour les pays éloignés du Siège de l'UNESCO. Un délégué a
cependant regretté que la plupart des informations ne soient disponibles que dans une seule langue.
(31.15) Madame la Présidente, je vais maintenant vous rendre compte de la teneur de nos débats sur le point 3.3
qui concerne le sous-programme IV.1.1 "Liberté d'expression, démocratie et paix", inscrit à notre ordre du jour
dans le cadre des débats organisés dans chacune des commissions sur le programme "Vers une culture de la paix".
Les interventions ont porté sur les deux composantes de ce sous-programme. L'une, "Liberté d'expression, médias
et démocratie", regroupe les activités en faveur de la liberté d'expression et de la liberté de la presse en tant que
droits fondamentaux de l'individu et piliers de la démocratie. La seconde, "Médias pour la paix et la tolérance", se
concentre sur le rôle des médias dans la promotion de la culture de la paix et de la tolérance, plus particulièrement
dans les zones de conflits. M. Alain Modoux, sous-directeur général chargé du Programme pour la liberté
d'expression, la démocratie et la paix a présenté les trois principales lignes d'action de ce programme : en premier
lieu, il s'est fixé pour objectif l'établissement d'un cadre normatif définissant les conditions fondamentales pour
l'instauration de médias libres, indépendants et pluralistes ; en second lieu, il s'efforce de sensibiliser le public, par
des activités mettant en valeur l'importance de la liberté de la presse pour une société démocratique ; enfin, une
assistance sur le terrain aux médias indépendants, notamment dans les zones de conflits, vient compléter le
dispositif. Lors du débat, de nombreux délégués ont rendu hommage à M. Federico Mayor pour l'impulsion qu'il a
su donner aux activités pour la promotion de médias libres et indépendants et pour ses appels réitérés en faveur des
professionnels des médias en danger.
(31.16) S'agissant de la création d'un environnement favorable à la liberté d'expression et de la presse, plusieurs
délégués ont souligné l'importance du suivi et de la promotion des déclarations issues des cinq grands séminaires
organisés au cours des dernières années. Plusieurs Etats membres ont souhaité bénéficier d'un service consultatif de
l'UNESCO pour l'élaboration de législations. D'autres ont suggéré qu'une harmonisation des multiples textes
existants soit envisagée. Un délégué a proposé d'examiner la possibilité de pénalités pour les Etats membres de
l'UNESCO qui ne respecteraient pas la liberté de la presse. Les actions en faveur de la sensibilisation du public
bénéficient également de l'appui des délégués : les condamnations formulées par le Directeur général, la Journée
mondiale de la liberté de la presse, jouent aujourd'hui un rôle non négligeable dans la prise de conscience du rôle
de la liberté de la presse pour l'instauration de la démocratie et d'une culture de la paix. Un délégué a suggéré de
travailler également avec le Système des écoles associées pour sensibiliser les plus jeunes à ces questions. Un autre
a souhaité que davantage d'informations soient diffusées sur le travail accompli par les chaires pour la liberté
d'expression. L'assistance apportée aux médias indépendants et aux professionnels qui y travaillent, joue également
un rôle fondamental. De nombreux délégués ont insisté sur l'importance de la qualité de la formation des
journalistes, en regard des responsabilités qui leur incombent. L'UNESCO pourrait dans ce cadre, en collaboration
avec les organisations professionnelles, poursuivre son soutien à l'élaboration de chartes de déontologie,
notamment à l'intention des journalistes exerçant dans les zones de conflits. L'action particulièrement positive de
l'UNESCO dans ces régions a été maintes fois relevée, les médias exerçant, dans ces contextes, un rôle crucial pour
encourager les processus de réconciliation et favoriser l'instauration d'un climat de tolérance. Plusieurs orateurs,
issus de pays où règnent encore des situations difficiles, ont lancé, à ce titre, des appels à l'UNESCO pour qu'elle
leur apporte son soutien. D'autres ont souhaité que les médias indépendants soient bien et clairement identifiés
préalablement à l'apport de tout soutien. Autre préoccupation : la protection des journalistes et l'amélioration de
leurs conditions de travail. Les délégués se sont félicités du soutien apporté à l'IFEX et à son réseau d'alerte, et ont
largement condamné les violences à l'encontre des journalistes. Enfin, comme cela avait déjà été souligné lors du
précédent débat, les intervenants se sont félicités des activités en faveur des médias communautaires et de services
publics éditorialement indépendants. Ils ont également souhaité attirer l'attention de l'Organisation sur les
implications des nouvelles technologies de l'information pour le monde des médias.
(31.17) Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs, je vais à présent aborder la dernière partie de nos débats
qui a été consacrée à un exercice de prospective sur "L'UNESCO au XXIe siècle", point 4.1 de l'ordre du jour de
notre Commission. Mme Françoise Rivière, sous-directrice générale chargée de la programmation, a présenté le
document communiqué aux délégués pour susciter et guider leur réflexion. Elle a précisé que ce débat faisait partie
d'un processus plus large de consultation. Les remarques des Etats membres étaient donc sollicitées dans ce débat
aux fins de mieux cerner les questions sur lesquelles l'Organisation devrait, selon eux, se centrer au cours des
prochaines années. Il s'agissait notamment d'identifier les grands enjeux sur lesquels l'UNESCO devrait concentrer
son action, de tenter de dégager les objectifs et tâches prioritaires qui devraient lui être assignées. Plusieurs
délégués ont félicité le Secrétariat pour la qualité du document présenté, mais ont souligné la difficulté de cet
exercice : la rapidité des évolutions technologiques, les progrès des sciences, l'explosion démographique et les flux
migratoires rendent de plus en plus complexe une réflexion prospective. Un intervenant a donc souhaité souligner
qu'avant toute chose, il importait de ne pas avoir une vision trop déterministe, ni de plonger dans un
fondamentalisme technologique pour reprendre la formule d'un autre orateur.
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