UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

under colonialism and racism, and yet others were victims of the slave trade and tribalism. Sometimes we may
assume that all is well and forgotten. For the sake of the culture of peace we should remember what happened in
the past, so that it can be a beacon to warn us not to repeat the same mistakes. UNESCO has continued to declare
days of peace, years of women, decades of education and so on. But no period of admitting our wrongs has been
declared. This is taking things for granted and has a bearing on our credibility. With your permission, Madam
President, I propose that UNESCO consider declaring a period of confession. During this period, nations should
publicly acknowledge or confess their past wrongs and say sorry to someone. I admit that dwelling on the past
may be retrogressive; but the past should not be ignored or forgotten either. The past is, or should be, one of the
building blocks upon which the foundation of future generations should be laid. During this confession period,
we should admit many of our wrongs such as lies if there are any, or the tampering with or falsifying of historical
records and other such misdeeds which continue to create mistrust and suspicion. This way we shall all regain our
credibility and the trust of those we have wronged or who were victims of our national policies. This is the
challenge of UNESCO now. This is the legacy of Mr Mayor. This is the challenge of the UNESCO family.
15.10 Last, but not least, Madam President, I wish to remind Member States to focus on and maintain our selfimposed
but noble mandate of contributing to peace and security in the world by promoting collaboration among
nations through knowledge, science and culture in order to promote development and to further universal respect
for justice, the rule of law and human rights for all peoples of the world. It is said that without knowledge, the
people perish. Zambia pledges to continue respecting these ideals. I thank you, Madam.
16. The PRESIDENT:
I should like to thank His Excellency, the Minister for Education of Zambia. I appreciate the fact that
Zambia actually plays a role in conflict resolution, and I agree that the past must not be forgotten but it should be
forgiven. I believe that the Minister for Education may be aware of the fact that the French Parliament has made
an important step in recognizing the errors of the past concerning slavery, and that the Executive Board of
UNESCO was informed about this and discussed it at a special meeting. So steps are being made. May I now call
upon the next speaker, Her Excellency Ms Erna Hennicot-Schoepges, Minister for Culture, Higher Education and
Research of Luxembourg.
17.1 Mme HENNICOT-SCHOEPGES (Luxembourg) :
Madame la Présidente, Excellences, Mesdames et Messieurs, comme l'a relevé avant moi ma collègue
finlandaise, Mme Suvi Lindén, qui s'est déjà exprimée au nom de l'Union européenne et de ses Etats membres, la
présente session de notre conférence générale se situe à un moment crucial, non seulement dans l'histoire de notre
Organisation, mais aussi dans le devenir de l'humanité tout entière. En effet, de grands choix politiques,
économiques, sociaux et culturels se profilent devant nous pour les mois et les années à venir, alors qu'émerge un
nouvel ordre international sous le signe de ce qu'il est convenu d'appeler la mondialisation.
17.2 Nous vivons désormais le temps du monde fini annoncé par Paul Valéry, un temps décrit ainsi dans un
récent rapport établi pour la Commission nationale française pour l'UNESCO : "... La mondialisation s'inscrit
dans l'avènement d'une nouvelle civilisation. Cette métamorphose de la société touche tous les aspects de la vie
personnelle et collective, les rapports de l'homme à l'espace et au temps, la fécondité et la démographie, les
relations sociales dans le travail et le temps libre, la condition féminine, les moeurs, les valeurs et les rapports de
pouvoir. Elle puise ses origines dans la généralisation des applications de la science à toutes les activités
humaines et dans l'explosion des nouvelles technologies. Elle soulève des problèmes aigus de régulation touchant
l'économie et les équilibres écologiques. Elle appelle des progrès fondamentaux sur l'éthique. Elle entraîne
l'acceptation d'un aggiornamento culturel et l'évolution des liens sociaux. Elle nécessite une réforme en
profondeur de la pensée sur les systèmes organisationnels politiques et éducatif."
17.3 Cette citation met en effet en lumière l'ampleur des défis devant lesquels sont placés les responsables
politiques du monde entier réunis au sein de notre Conférence générale, et plus particulièrement l'UNESCO dans
le cadre du mandat que lui confère son Acte constitutif et ses organes dirigeants. Gérer cette profonde mutation
économique et culturelle dans un sens socialement et politiquement acceptable, au profit du plus grand nombre,
me paraît être la tâche primordiale à laquelle notre Organisation devra elle aussi s'atteler dans les domaines
d'action et d'intervention qui lui sont propres. Le nouveau Directeur général que nous nous apprêtons à désigner
se devra de donner l'impulsion nécessaire pour favoriser l'émergence de cette "UNESCO du XXIe siècle", plus
performante, mieux centrée sur ses objectifs primordiaux, que j'appelle de mes voeux. Dans cette tâche majeure,
il trouvera notre plein appui. En effet, l'UNESCO - qui vient d'accueillir son cent quatre-vingt-huitième Etat
membre - me paraît devoir être le lieu par excellence où devrait se produire non pas le choc des civilisations que
d'aucuns postulent, mais un véritable dialogue des cultures reposant sur le respect de la diversité culturelle et du
pluralisme linguistique. Car, comme l'a constaté Claude Lévi-Strauss : "Il n'y a pas, il ne peut y avoir une
civilisation mondiale au sens absolu que l'on donne à ce terme, puisque la civilisation implique la coexistence de
cultures offrant entre elles le maximum de diversité, et consiste même en cette coexistence."
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