UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

situation concerning women. And that is the concern of UNESCO. I should like now to call on our next speaker,
Her Excellency Ms Koumba Diakite, Minister of Youth, Sports and Culture of Guinea.
11.1 Mme DIAKITÉ (Guinée) :
Madame la Présidente de la Conférence générale, Monsieur le Président du Conseil exécutif, Monsieur
le Directeur général, Mesdames et Messieurs les chefs de délégation, Mesdames et Messieurs, vous me
permettrez, Madame la Présidente, de vous dire, au nom de la délégation de la République de Guinée, le plaisir
que nous éprouvons à vous voir présider les travaux de la 30e session de la Conférence générale de notre
institution. Je suis d'avance convaincue que les résultats obtenus seront tangibles et concrets, tant votre
expérience est riche et variée. Il m'est également agréable de féliciter le Président du Conseil exécutif qui a dirigé
avec beaucoup de compétence et de perspicacité les travaux de la dernière session de cet organe. Nous assurons
également de notre gratitude votre prédécesseur, M. Eduardo Portella, président de la 29e session de la
Conférence générale, pour l'efficacité avec laquelle il a présidé la Conférence générale en 1998-1999. La
médaille d'or de l'UNESCO qui vient de lui être décernée en est la meilleure illustration. Enfin, je voudrais dire à
M. Federico Mayor, qui va nous quitter, combien mon pays lui sait gré de s'être employé sans relâche à faire de
l'UNESCO une entité vivante et dynamique, expression de la conscience universelle. La population guinéenne a
par ailleurs vivement apprécié le fait que sa dernière visite en Afrique a eu pour cadre la Guinée où il a été fait
Commandeur de l'Ordre national du mérite par le Président de la République, le général Lansana Conte. La
communauté scientifique, les universitaires et d'autres hommes de culture ont pu le rencontrer et dialoguer ainsi
avec un homme sûr de ses idées et déterminé à les faire partager. Le moment est venu de saluer celui dont les
deux mandats ont été marqués par un grand sens de l'humain. La Guinée vous rend hommage, M. Federico
Mayor.
11.2 Madame la Présidente, notre monde connaît de profonds bouleversements. La fin de la guerre froide, qui
devait entraîner des relations internationales plus conviviales, nous laissait espérer une nouvelle organisation du
monde caractérisée par un système universel plus démocratique. Mais nous nous sommes trouvés impuissants,
face à des doutes multiples, à des relations internationales incertaines et à la naissance d'un monde à deux
vitesses. D'une part, des progrès multiformes ont engendré la mondialisation de l'économie, des échanges et des
idées, la révolution des nouvelles technologies de l'information et de la communication et des avancées
démocratiques. De l'autre, les conflits, la violence, l'intolérance, l'exclusion et l'iniquité dans les relations entre
nations ont accentué la pauvreté et les fractures sociales, réveillé les nationalismes et aggravé l'analphabétisme
dans plusieurs régions du monde.
11.3 L'Afrique, qui est déjà fragilisée par la pauvreté et les conflits est, de ce fait, particulièrement exposée
aux effets pervers de la mondialisation. Comme vous le savez sans nul doute, depuis une décennie, de violents
conflits armés secouent la sous-région de l'Afrique de l'Ouest. La République de Guinée reste un îlot de paix qui
s'est fait un devoir d'accueillir sur son sol des réfugiés dont le nombre actuel est estimé à 750.000. Elle est ainsi le
pays du monde qui compte aujourd'hui sur son territoire le plus de réfugiés avec toutes les conséquences
économiques, sociales, environnementales que cela comporte. L'insécurité touche tant la population hôte que les
réfugiés. Nous en appelons à la communauté internationale pour qu'elle appuie les efforts humanitaires déployés
par notre pays dans le but de pourvoir aux besoins essentiels de tous ses habitants, quels qu'ils soient, en matière
d'éducation, de santé primaire et d'eau potable.
11.4 Madame la Présidente, en dépit des efforts consentis ces dernières années dans le domaine de
l'éducation, de la science et de la culture, le fossé qui sépare l'Afrique des autres régions du monde ne cesse de se
creuser. Face à cette réalité, l'UNESCO n'a ni failli à son devoir, ni omis de remplir son mandat. Bien au
contraire, notre institution a assumé la fonction d'anticipation qui lui incombait. Elle a sensibilisé les Etats
membres pour relancer et dynamiser la coopération intellectuelle dans le but d'enrichir le contenu de ce qu'il
convient d'appeler la solidarité intellectuelle et morale - car n'est-ce pas là la mission éthique de l'UNESCO ?
11.5 Sur ce plan, l'UNESCO a inscrit à son actif des actions de portée historique et intellectuelle parmi
lesquelles il faut citer le rapport de la Commission internationale sur l'éducation pour le vingt et unième siècle,
présidée par M. Jacques Delors ; le rapport de la Commission mondiale de la culture et du développement,
présidée par M. Pérez de Cuéllar ; la Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l'homme ; la
Conférence mondiale sur l'enseignement supérieur ; la Conférence mondiale sur la science ; les multiples forums
organisés sur l'intégration des femmes dans la dynamique éducative et du développement.
11.6 La République de Guinée appuie le projet de programme tel qu'il ressort du document 30 C/5. Elle
approuve sans réserve les activités relatives à l'éducation, du primaire au supérieur, de l'éducation formelle à
l'informelle. En un peu plus de dix ans, dans ce pays, le taux de scolarisation a plus que doublé, passant de 24 à
52,6 %. En ce qui concerne particulièrement la scolarisation des filles, la République de Guinée entend
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