UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

de la vie quotidienne. Ces conseils de direction scolaires auxquels siègent des parents d'élèves, des élèves, des
directeurs d'école et des enseignants prennent en charge de manière collégiale l'administration et la direction des
établissements, se transformant ainsi eux-mêmes en écoles d'apprentissage social de la participation citoyenne.
(30.5) De notre point de vue, l'exercice des droits à l'intérieur du processus éducatif est aussi un moyen de
promouvoir le passage d'une culture de l'autoritarisme et de la marginalisation à une culture de la solidarité, de la
justice, de la citoyenneté et de la démocratie. Pour toutes ces raisons, l'éducation est un service social mais c'est
avant tout un élément fondamental d'une stratégie de développement, l'espace où l'on apprend une nouvelle forme
de citoyenneté et la coexistence dans la paix ; c'est en même temps un élément déterminant de la compétitivité des
pays. C'est pourquoi les activités de l'UNESCO, ses ressources et son assistance technique doivent être destinées en
priorité aux continents et aux pays où la pauvreté et l'inégalité sont les plus fortes.
(30.6) Nous avons progressé dans le domaine de l'éducation et nous avons associé à nos efforts plus de 15 pays
du monde dont les représentants nous ont rendu visite et ont pu constater notre expérience de la décentralisation et
de la participation de la communauté à l'éducation. La Banque mondiale elle-même a qualifié notre expérience
d'une des plus réussies à l'échelle mondiale. Mais, au-delà de ces avancées, il importe de signaler que nous avons
encore de grands défis à relever. Parmi eux, la nécessité d'universaliser l'accès à l'éducation et, parallèlement, de
garantir la qualité et la pertinence du système éducatif. C'est pourquoi nous souscrivons aux dispositions du Projet
de programme et de budget relatives à la nécessité d'encourager la rénovation des systèmes, programmes et
processus éducatifs.
(30.7) Mais pour rénover, il faut aussi utiliser les technologies modernes de l'information et de la
communication dans le cadre d'une stratégie pédagogique qui permettra de renforcer la capacité d'analyse de nos
jeunes, leur capacité de synthèse, de travail en équipe et d'apprentissage autonome, autant d'objectifs fondamentaux
de notre système éducatif. Cependant, pour que tous puissent apprendre à apprendre à tout âge, il faut aussi que les
apprenants soient motivés et que les maîtres aient la vocation et la passion de l'enseignement. C'est pourquoi, nous
avons lancé cette année un système qui doit inciter les maîtres à s'acquitter de leurs fonctions en milieu rural et à
s'intégrer à leurs communautés.
(30.8) Nous avons ouvert la voie dans notre pays à l'amélioration des méthodes et de la portée de la formation
continue des enseignants. Nous estimons en effet que ces derniers sont la clé de la réussite du processus
d'enseignement et d'apprentissage, et il nous paraît nécessaire de rendre à cette noble profession toute sa dignité. La
connaissance et l'éducation doivent être au service des individus. C'est pourquoi l'éthique et les valeurs doivent y
occuper une place importante. Nous avons pris des mesures pour favoriser le travail en équipe, la solidarité et la
mise en pratique des valeurs qui sont les nôtres et qui doivent être celles des enfants, garçons et filles, et de la
jeunesse d'El Salvador. Nous prions instamment l'UNESCO de renforcer dans des pays comme le nôtre le projet sur
l'éducation pour la lutte contre l'exclusion afin d'en faire un instrument de prévention de la violence et d'améliorer
les possibilités d'épanouissement des jeunes.
(30.9) L'éducation pour la paix doit faire partie intégrante de la vie en société et le système éducatif a le devoir
de l'enseigner. Preuve que notre Assemblée législative en est convaincue, le 20 novembre prochain, elle proclamera
solennellement l'an 2000 Année de la culture de la paix.
(30.10) L'Amérique centrale est aujourd'hui une région qui progresse sur de nouvelles bases dans la voie de la
réalisation d'une communauté de peuples et d'Etats. Dans cette tâche, tous les pays ont contribué à renforcer et
resserrer les liens entre les sociétés, les économies et les gouvernements. C'est pourquoi nous prenons des
initiatives conjointes, par exemple en définissant des indicateurs et des critères de réussite dans l'éducation de base,
en harmonisant ainsi les résultats de la politique éducative qui contribuera, à l'évidence, à renforcer l'intégration de
l'Amérique centrale.
(30.11) El Salvador apprécie les orientations stratégiques de l'UNESCO et exprime à l'Organisation sa
reconnaissance pour l'appui qu'elle lui fournit. Nous sommes convaincus qu'à l'avenir, cette collaboration
représentera pour les Salvadoriens une nouvelle contribution au développement humain et social. Le Projet de
programme et de budget pour les deux années à venir contient des objectifs qui, assurément, permettront de
renforcer les initiatives que nous prenons aux échelons national et régional dans les domaines de l'éducation, de la
connaissance, de la science, de la culture et de l'identité nationale. Nous réitérons notre soutien à la gestion
décentralisée de l'UNESCO car nous sommes convaincus que seule la décentralisation apporte des solutions
efficaces et adaptées à nos réalités nationales.
(30.12) Il est certain qu'aujourd'hui, la connaissance, les sciences et les technologies ont une importance encore
plus décisive pour la compétitivité de nos économies. Seules des sociétés stables, renforcées dans leur identité,
équitables et intégrées pourront tirer profit des nouvelles relations nées de la mondialisation. C'est pourquoi le
renforcement de la participation démocratique, l'éducation, la création sociale de la culture et l'identité nationale
sont des objectifs prioritaires qui permettront de transformer des stratégies d'amélioration sociale en véritables
stratégies de développement de nos nations.
(30.13) Je souhaite exprimer ici toute la reconnaissance du gouvernement salvadorien pour l'action, l'engagement
et la gestion du Directeur général, notre ami, M. Federico Mayor. Nous savons qu'à l'avenir, avec le nouveau
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