03.04.2013 Views

UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

(31.18) Qu'attend-on de l'<strong>UNESCO</strong> pour le XXIe siècle ? Il ressort des différentes interventions que sa mission<br />

éthique devrait conserver toute sa pertinence : l'<strong>UNESCO</strong> devrait rester une référence en ce domaine, et représenter<br />

davantage encore la "conscience du système des Nations Unies". Lieu d'initiatives et de partage du savoir, elle<br />

devra contribuer à la démocratisation des connaissances, à la distribution des fonctions et des richesses de manière<br />

plus équitable, et donc, à l'élimination de la pauvreté. En donnant le pouvoir aux citoyens de faire entendre leurs<br />

voix, elle devrait représenter le lieu où la diversité peut s'exprimer tout en s'attachant à gérer la compréhension<br />

entre les individus, les communautés, les pays et les régions. Il devrait en somme lui revenir d'instaurer un climat<br />

de confiance propice au développement d'une culture de la paix.<br />

(31.19) Un grand nombre de préoccupations exprimées au cours des précédents débats de cette session<br />

conserveront vraisemblablement toute leur acuité : il en est ainsi de la réduction des disparités, de l'accès à la<br />

société de l'information - qu'il conviendrait de nommer "société de la connaissance" selon un délégué -, du<br />

développement de l'infostructure, de la consolidation de la liberté d'expression et de celle des médias. Dans<br />

l'environnement de la société de l'information - ou, donc, de la connaissance, - la préservation des droits des<br />

individus, et notamment ceux des jeunes, des droits d'auteur, la protection de la vie privée, mais aussi celle de la<br />

diversité linguistique et culturelle devront être, encore davantage, au cœur des préoccupations. Il faudra apprendre<br />

aux individus à gérer les changements, tout comme il importera d'apprendre à gérer les flux croissants de<br />

communication.<br />

(31.20) Dans ce contexte, beaucoup des activités envisagées pour les deux années à venir devront se poursuivre,<br />

et en priorité les actions d'éducation et de formation tout au long de la vie. Le développement des ressources<br />

humaines est en effet au cœur des préoccupations d'un grand nombre d'Etats membres. Les politiques en faveur<br />

d'un accès de tous aux moyens d'information et d'expression devraient être encore renforcées, ainsi que<br />

l'interconnexion des réseaux, en vue de favoriser davantage encore les échanges. Un grand nombre d'orateurs ont<br />

particulièrement insisté sur la haute priorité qui devrait être donnée au projet ambitieux visant à faire de l'<strong>UNESCO</strong><br />

le portail d'accès sur l'Internet au domaine public mondial. Son action en faveur de la préservation de ce bien<br />

commun à toute l'humanité constituera sans nul doute un enjeu considérable. Il faudrait encore également favoriser<br />

les recherches - notamment dans les pays en développement - et les réflexions. Les thématiques ne manquent déjà<br />

pas et, à titre d'exemple, des intervenants ont suggéré que l'<strong>UNESCO</strong> réfléchisse à la préservation de l'information<br />

numérisée, ou encore, à l'impact de la convergence des technologies. Mais aux côtés des activités liées aux<br />

nouvelles technologies de l'information, celles en faveur des technologies plus traditionnelles ne devront pas être<br />

écartées afin que "l'âge de l'électronique ne soit pas celui des ténèbres" pour reprendre l'expression d'un<br />

intervenant. D'autres orateurs ont également souhaité qu'une nouvelle politique de la communication vers l'Afrique<br />

soit envisagée avec la prise en compte et la promotion des formes indigènes de communication. Enfin à l'orée du<br />

troisième millénaire, dans la préparation des activités du futur de l'<strong>UNESCO</strong>, il importe plus que jamais de porter<br />

toute notre attention aux jeunes et de prendre en compte leurs besoins. Là encore, les activités traditionnelles de<br />

l'Organisation - tel le programme Infojeunesse - devront se poursuivre. Mais un intervenant a également souhaité<br />

lancer un appel en faveur d'une action urgente à l'intention des enfants de la rue.<br />

(31.21) Madame la Présidente, les orateurs se sont aussi attachés à énoncer des propositions visant à améliorer le<br />

fonctionnement propre de l'Organisation. Si un intervenant a souhaité qu'un audit de l'<strong>UNESCO</strong> soit mené à bien,<br />

beaucoup des suggestions reprennent celles déjà émises au moment des autres débats. Et parmi les préoccupations<br />

majeures figurent notamment les suivantes : assurer plus de transdisciplinarité dans les activités, fusionner certains<br />

grands programmes, mais aussi élaborer des indicateurs de performance et renforcer les procédures d'évaluation. A<br />

ce titre, un délégué a mis l'accent sur l'amélioration notable que devrait apporter le système SISTER (Système<br />

d'information sur les stratégies, les tâches et l'évaluation des résultats) que l'<strong>UNESCO</strong> met actuellement en place.<br />

Le renforcement des coopérations et des partenariats avec d'autres organisations intergouvernementales, mais aussi<br />

avec les ONG devra constituer une priorité pour accroître les performances des activités lancées par l'<strong>UNESCO</strong>.<br />

Les moyens de coopération avec les commissions nationales devront être consolidés, tout comme leur mise en<br />

réseau. La décentralisation et la mise en place de stratégies et de solutions régionales sont revenues également<br />

régulièrement parmi les souhaits des Etats membres.<br />

(31.22) Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs, la Commission V a adopté son rapport<br />

(document 30 C/65 et 30 C/65 Add. et Corr.) à sa septième séance, tenue hier. Avant de conclure, je voudrais<br />

partager avec vous les remarques formulées lors des débats sur l'adoption des projets de résolution et dont les<br />

membres de la Commission V ont souhaité qu'elles figurent dans ce rapport. La première est de portée générale sur<br />

les procédures d'examen et d'adoption. Un certain nombre de délégués ont exprimé leur désapprobation s'agissant<br />

du manque de clarté des informations fournies cette année concernant la procédure d'adoption des projets de<br />

résolution à incidence financière. Notamment, la prise en compte des activités qui y figurent dans l'élaboration des<br />

plans de travail des secteurs concernés sans que cela entraîne le retrait d'autres activités envisagées a soulevé des<br />

interrogations. Il a donc été demandé que cette procédure soit révisée à l'avenir afin de ne plus prêter à confusion.<br />

Cependant, en Commission V, tous les projets de résolution ont été approuvés à l'exception des DR.30 et 31 retirés<br />

par leurs auteurs au cours du débat. La seconde remarque a trait au projet de résolution 30 C/COM-II-III-IV-<br />

V/DR.2, intitulé "L'<strong>UNESCO</strong> au XXIe siècle". Ce projet qui vise l'élimination de la pauvreté a suscité de longues<br />

discussions au sein de la Commission V. Ses membres ont souligné qu'ils ne pouvaient qu'adhérer aux objectifs de<br />

cette résolution. Cependant, certains délégués ont fait remarquer que plusieurs activités du grand programme IV<br />

visaient d'ores et déjà à contribuer à l'élimination de la pauvreté, et que donc cette résolution de portée générale<br />

n'avait pas lieu d'être examinée par cette Commission. Quatre des pays ayant soumis ce projet de résolution ont<br />

alors décidé de le retirer de l'examen au titre de cette Commission.<br />

753<br />

26

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!