UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

4.5 Vous exprimant encore une fois la joie que j'éprouve à vous recevoir, je forme des voeux de succès pour
vous-même, pour tous ceux qui vous accompagnent, et pour tout le peuple gabonais, à l'aube de cette ère
nouvelle. Soyez le bienvenu.
5. The PRESIDENT:
My sincere thanks to the Director-General, and now I have the extreme pleasure and honour of inviting
the Vice-President of the Gabonese Republic, His Excellency Mr Didjob Divungi di Ndinge, to address the
General Conference. Mr Vice-President, you have the floor.
6.1 M. DIVUNGI DI NDINGE, vice-président de la République gabonaise :
Madame la Présidente de la Conférence générale, Monsieur le Président du Conseil exécutif, Monsieur
le Directeur général, Mesdames et Messieurs les chefs de délégation, Mesdames et Messieurs les ambassadeurs,
distingués invités, Mesdames et Messieurs, parce qu'elle est la dernière de cette fin du XXe siècle et parce qu'elle
se tient à l'aube du troisième millénaire, parce qu'elle confirmera, j'en suis convaincu, les principales orientations
d'un véritable recentrage de la politique de l'Organisation, la 30e session de la Conférence générale marquera
indubitablement l'histoire de l'UNESCO. Et c'est pour moi un honneur et un plaisir de m'adresser à vous, au nom
de S. Exc. El Hadj Omar Bongo, président de la République gabonaise, empêché.
6.2 Je voudrais cependant, avant toute chose, rendre un hommage mérité à M. Eduardo Portella, président
sortant de la Conférence générale, qui tout au long de son mandat, ainsi qu'au titre de ses fonctions antérieures,
n'aura ménagé aucun effort pour faire triompher les idéaux de notre Organisation commune.
6.3 J'adresse également mes sincères félicitations à Mme Jaroslava Moserová qui vient d'accéder à la
présidence de votre Conférence à l'occasion de cette 30e session. Je suis convaincu que sa longue expérience,
ainsi que ses compétences unanimement reconnues, constituent un gage pour le bon déroulement de vos travaux.
6.4 Permettez-moi enfin de remercier Monsieur le Directeur général de l'UNESCO et ses services pour la
qualité de l'accueil qui nous a été réservé, à moi-même ainsi qu'à la délégation qui m'accompagne.
6.5 Madame la Présidente de la Conférence, Monsieur le Directeur général, en vous exprimant ses vifs
regrets de n'avoir pu prendre personnellement part à vos travaux, et répondre ainsi à votre aimable invitation, le
Président de la République gabonaise me charge de vous traduire sa sincère et constante volonté d'oeuvrer
toujours davantage au rayonnement de l'UNESCO.
6.6 Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs, dans quelques jours un millénaire s'achèvera, un
nouveau millénaire commencera. L'histoire retiendra que le deuxième millénaire a été celui de la rupture avec le
Moyen Age, donc de la Renaissance qui a précédé l'éclosion des grands esprits, à l'origine du progrès des arts et
des lettres, des sciences et des techniques. Il aura été celui des grandes conquêtes coloniales avec la découverte
de "nouveaux mondes", mais aussi celui de la traite des Noirs ...
6.7 Dans quelques jours, ce sera la fin du XXe siècle, un siècle qui aura été le plus tragique de l'histoire de
l'humanité, un siècle au cours duquel notre destin a failli basculer à plusieurs reprises, sous l'effet des deux
guerres mondiales, de conflits régionaux multiformes, des crises économiques, des catastrophes naturelles ...
Mais un siècle au cours duquel également ont pris corps de fantastiques espérances grâce aux progrès de la
science, de la technologie et de la médecine avec pour corollaires l'allongement de l'espérance de vie, un
fulgurant développement économique, la conquête de l'espace, le rapprochement des peuples, l'accroissement des
échanges transfrontaliers et transcontinentaux, la révolution dans les communications et d'extraordinaires
innovations dans les télécommunications et en matière d'information.
6.8 L'histoire retiendra aussi que ce XXe siècle aura été celui d'un effondrement indéniable des bases
morales de notre civilisation. A l'échelle des individus, des nations, voire du monde, ce qui était répréhensible
hier est toléré aujourd'hui et sera légalisé probablement demain. Certaines croyances politiques ou sociales
communément répandues ont progressivement effacé de notre conscience individuelle ou collective la notion de
faute personnelle. La société est devenue de plus en plus permissive. On en arrive à confondre le mal et le bien,
la victime et le malfaiteur.
6.9 Dans quelques jours, ce sera le début d'une année, d'une décennie, d'un siècle et d'un millénaire. Le
commerce autour de l'événement s'organise depuis longtemps. Un peu partout à travers le monde se préparent des
cérémonies grandioses, des jubilés, des voyages pour marquer le temps. Mais un peu partout aussi, des
questionnements surgissent sur ce que seront réellement ce XXIe siècle et ce troisième millénaire. On prédit, on
doute. En dépit d'innombrables initiatives visant à améliorer les relations humaines au moyen de traités
internationaux, de la législation, de l'éducation, des influences morales ou culturelles, un sentiment croissant
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