UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

insight to be able to judge the limits of what is tolerable and to understand that the intolerable must be combated
with the weapons of dialogue, justice and respect for the rights of others.
(43.9) In view of human society’s many needs, political authorities cannot but appreciate the cooperation that
civil society can offer for national construction, especially in the enormous task of education. In that connection, I
should like to recall here that when they ratify the Convention on the Rights of the Child, States undertake to
provide all children with free access to primary education (Article 28) unconditionally, with due respect, of course,
for the freedom of choice granted to parents in Article 26.3 of the Universal Declaration of Human Rights.
(43.10) We are most gratified that UNESCO’s stated desire to strengthen, renew and enrich its collaboration with
non-governmental organizations has become a reality. OIEC therefore accepts unreservedly the requirements that
joint action entails, and agrees, to the extent possible, to join in the activities provided for in the programmes
approved by the General Conference at its various sessions and in those financed by extrabudgetary funds.
(43.11) I shall now conclude. In view of the imperative need to make progress in improving the lot of all human
beings, of every woman and every man, we hope that political authorities will promote rapprochement and
collaboration agreements with the whole of civil society in all countries of the world. Only a new approach to
relations, dialogue and concerted ethical action among individuals and nations can accomplish the miracle of
building a more humane society. Thank you very much.
44. The PRESIDENT:
I thank the Secretary-General of the Catholic International Education Office. The efforts of the Office to
reach the unreached, the marginalized, is certainly essential. I now give the floor to Mr Jean-Claude Pecker,
representative of the International Humanist and Ethical Union.
45.1 M. PECKER (Union internationale humaniste et laïque) :
Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs, fondée en même temps que l'UNESCO, notamment par
Sir Julian Huxley, l'Union internationale humaniste et laïque poursuit, depuis un demi-siècle, les mêmes objectifs
que l'UNESCO, avec des moyens beaucoup plus modestes, mais peut-être une plus grande liberté vis-à-vis des
Etats membres. D'ailleurs, nous souhaitons remercier l'UNESCO de nous avoir honorés de sa présence lors de
notre dernier Congrès mondial qui s'est tenu au début de l'année, à Mumbai, en Inde.
45.2 Or on doit s'alarmer de voir ces objectifs plus éloignés qu'ils ne l'étaient il y a 50 ans. La population
mondiale, alors de deux milliards, atteint aujourd'hui six milliards, et ne cesse de croître. Les disparités
économiques entre pays nantis et pauvres ne cessent de se creuser. La "décolonisation" et la chute de certains
grands empires n'ont pas amélioré la situation. La misère des plus misérables s'est aggravée dans leur propre
pays, en raison d'une concentration des richesses entre les mains de quelques-uns. Les conflits allumés par les
tensions démographiques, économiques, sociales, voire religieuses, prennent chaque jour plus d'extension. Les
droits de la personne humaine sont foulés aux pieds en tous les points de notre planète. Des incendies couvent et
éclatent au gré du vent des intérêts inavoués qui les attisent. La situation est lamentable, c'est une aberration.
45.3 Pourtant l'humanité est une. Une immense solidarité devrait unir les habitants de cette planète et primer
toutes les autres considérations. Nous, humanistes, croyons que l'avenir de l'humanité pourrait être brillant : les
moyens que nous offrent la science et la technologie, essentiellement planétaires, sont capables d'améliorer la
condition humaine. Une simple preuve en est l'allongement moyen régulier de l'espérance de vie. Nous devons
d'abord, comme il est écrit dans le Manifeste humaniste 2000, signé par un aréopage d'éminents humanistes,
reconnaître partout la dignité et l'autonomie des individus, la responsabilité et les devoirs de tous vis-à-vis de
tous, le besoin, dès le plus jeune âge, d'une éducation inculquant des principes d'éthique réellement universels.
C'est un devoir de l'humanité vis-à-vis d'elle-même.
45.4 Il est donc impossible de considérer avec sympathie les politiques qui se déploient ici ou là, attisant les
conflits. La mondialisation qui s'affirme est celle des intérêts financiers, de la pression des armes, c'est-à-dire des
marchands d'armes et de pétrole. Ce n'est pas celle de nos valeurs humanistes, de notre destin commun. Ce ne
peut être en aucun cas celle de l'UNESCO. Nous ne pouvons plus laisser ce monde en proie aux égoïsmes, aux
appétits de puissance. Hélas les plus grands pays, qui se veulent chez eux des exemples de démocratie pour le
monde, foulent aux pieds cette même démocratie dans les actions internationales : ce sont les plus importants
fournisseurs d'armes de mort dans le monde. Certains pratiquent encore la peine de mort sous des formes
inadmissibles. Les plus petits pays pâtissent souvent de dirigeants habiles, mais cupides. Un clientélisme s'y
développe sans frein. Aux bords des grands empires, les tensions sont attisées par les disparités, par des
nationalismes qu'on aimerait d'une époque révolue, par les fondamentalismes de toute sorte. Cela est vrai dans les
cinq continents.
45.5 Nous ne pouvons pas laisser, sans réagir, le chaos s'instaurer ainsi, sous la houlette de ces maffias
- maffias des religieux fondamentalistes, maffias des nationalismes exclusifs, outranciers, dépassés, maffias des
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