UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

27. The PRESIDENT:
I should like to thank His Excellency the Honourable Burchell Whiteman, Minister for Education and
Culture of Jamaica, for a most enlightened and pertinent presentation which is certainly appreciated by all of us.
The next speaker is His Excellency Mr Pierre Nzila, Minister for Primary, Secondary and Higher Education of
Congo. Your Excellency, you have the floor.
28.1 M. NZILA (Congo) :
Madame la Présidente de la Conférence générale, Monsieur le Président du Conseil exécutif, Mesdames
et Messieurs les ministres et chefs de délégation, Mesdames, Messieurs, permettez-moi au nom du gouvernement
congolais et de son président, M. Denis Sassou-Nguesso, d'associer ma voix à celle des orateurs qui m'ont
précédé à cette tribune pour féliciter Mme Jaroslava Moserová pour sa brillante élection à la présidence de la
Conférence générale de l'UNESCO. Nous sommes convaincus, Madame la Présidente, que sous votre dynamique
et clairvoyante direction - dont nous avons déjà eu la preuve depuis trois jours - notre Conférence sera une
réussite totale.
28.2 Le Congo est heureux de participer à cette 30e session après avoir été absent à la précédente en raison
de graves problèmes internes. Notre joie est d'autant plus grande que nous croyons en l'UNESCO et que notre
volonté de maintenir - voire de renforcer - notre coopération avec cette institution des Nations Unies n'a pas
fléchi. Le Congo soutient l'UNESCO dans sa lutte contre toutes les formes d'injustice, contre l'ignorance, pour
défendre des idéaux de paix et de démocratie et la liberté de la presse et pour encourager la compréhension
mutuelle internationale. Il lui demande de faire davantage pour l'allégement de la dette des pays les moins
favorisés afin que le troisième millénaire soit plus propice à leur développement socio-économique.
28.3 Au seuil de ce troisième millénaire, une question capitale nous préoccupe tous. Allons-nous le franchir
en traînant tel un boulet la longue liste des conflits armés qui n'épargnent aucun continent. Pour mon pays qui
vient de vivre les affres de la guerre civile, il n'est pas de voeu plus cher que de voir non seulement ces conflits
armés prendre fin, mais aussi et surtout les dépenses militaires diminuer au profit de l'éducation, de la recherche
scientifique, de la culture pour un monde où il ferait bon vivre.
28.4 Madame la Présidente, s'agissant du Projet de programme et de budget qui nous est soumis, nous
voudrions tout d'abord marquer notre satisfaction devant les heureuses innovations dont a fait l'objet le C/5,
notamment son découpage en rubriques présentant successivement les antécédents, les stratégies et les résultats
attendus, et offrant le choix entre deux scénarios budgétaires.
28.5 Le grand programme "L'éducation pour tous tout au long de la vie" appelle de la part de mon pays un
certain nombre de remarques. La réforme de l'enseignement devra prendre en compte à la fois la nécessité de
promouvoir la formation professionnelle des jeunes et les besoins de la société du développement et de
l'information. A cet effet, la Conférence générale devrait examiner avec beaucoup d'attention les conclusions de
la Conférence mondiale sur l'enseignement supérieur qui s'est tenue à Paris en octobre 1998 et celles du Congrès
international sur l'enseignement technique et professionnel organisé à Séoul en avril 1999. Ces deux réunions ont
jeté les bases d'une véritable réforme de ces types d'enseignement. La reconstruction multiforme de
l'enseignement de base dans les pays sortant d'un conflit devra être renforcée à la fois sur le plan des structures,
de l'équipement et de la formation des formateurs. Enfin, il est à regretter que la lutte contre l'analphabétisme,
combat de toujours de l'UNESCO, ne se voie apparemment accorder qu'une bien maigre place dans le
programme de l'Organisation. Le Congo est d'autant plus soucieux de participer pleinement aux activités inscrites
au grand programme I qu'à l'issue d'un conflit dont son système éducatif a beaucoup souffert il apparaît
nécessaire de reconstruire ce dernier.
28.6 En ce qui concerne le grand programme II, nous sommes conscients qu'il ne peut y avoir de
développement économique et social sans un minimum de maîtrise endogène de la science et de la technologie.
Notre pays peut se réjouir de disposer d'un certain nombre de scientifiques, mais leur travail est rendu très
difficile par l'insuffisance du matériel et des équipements scientifiques ; aussi souhaite-t-il encourager, à travers
l'UNESCO, les échanges et les partages. Le Congo approuve le soutien apporté aux stratégies visant à renforcer
les capacités nationales et le transfert des connaissances par l'amélioration de l'enseignement des sciences
fondamentales et des sciences de l'ingénieur au niveau universitaire, par la constitution de partenariats
interdisciplinaires, l'élargissement de l'accès à l'information et la mise en place de nouveaux mécanismes de
collaboration en sciences sociales, auxquels les pays en développement seraient davantage associés. Le Congo
porte un grand intérêt au suivi des recommandations de la Conférence mondiale sur la science. Enfin, mon pays
partage le souci de la communauté internationale de préserver l'environnement et les ressources en eau, sans
oublier les possibilités offertes par l'énergie solaire.
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