UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

Excellences, Mesdames et Messieurs,
Une nouvelle session ordinaire vient s'ajouter aux 29 qui nous ont réunis par le passé, témoignant de la continuité
de cette vénérable Organisation qu'est l'UNESCO et de sa ténacité face aux mutations rapides et profondes que le
monde n'a cessé de connaître. Elle coïncide avec la fin du mandat de l'actuel Directeur général et l'arrivée à la
tête du Secrétariat d'un nouveau Directeur général. Je saisis l'occasion pour saluer les qualités remarquables du
Directeur général en exercice, M. Federico Mayor, qui lui ont permis de diriger cette Organisation avec efficacité
et fermeté ; je veux aussi le remercier pour les grandes actions menées, les importants résultats obtenus, la
créativité et la capacité d'innovation déployées, qualités et actions qui ont contribué à consolider les fondements
de l'Organisation et à lui permettre de s'acquitter au mieux de la mission qui a présidé à sa création, à savoir la
coopération intellectuelle et morale pour édifier la paix dans l'esprit des hommes. L'Organisation lui est
assurément redevable de l'essor qu'elle a connu et de la diffusion dont ont bénéficié ses principes et idéaux parmi
les différentes composantes de la communauté internationale pendant la durée de son mandat.
La présente session a aussi cela de caractéristique qu'elle est la dernière du millénaire qui s'achève. C'est
là une circonstance qui mérite d'être considérée avec l'importance qu'elle mérite ; nous devons marquer une pause
pour procéder à un bilan objectif et complet de ce qui a été fait, qui ne se réduise pas à un inventaire des
programmes et activités et des ressources financières qui leur ont été allouées, ni même à l'appréciation de leur
pertinence et de leur dimension novatrice, mais qui soit un examen analytique qui mesure aussi l'ampleur des
progrès réalisé sur la voie que nous avons tracée pour atteindre les objectifs et les idéaux adoptés dans le cadre
de notre Organisation, qui détermine dans quelle mesure celle-ci a tenu les engagements pris dans le cadre des
décisions, déclarations et instruments adoptés au sein de ses organes et lors de ses réunions, et qui scrute les
horizons proches et lointains afin de choisir la voie la plus efficace et la plus adaptée aux évolutions que le
monde va connaître.
La tâche n'est pas aisée. Les programmes et les activités planifiés et adoptés à chaque session, à la fois
importants et nombreux, nous séduisent par leur caractère novateur et par l'espoir que nous avons qu'ils
permettront d'en finir avec les conflits en en extirpant les racines, à savoir la pauvreté, l'analphabétisme et le
fanatisme ethnique, religieux, culturel ou social, au moyen de l'éducation, de la science, de la culture et de la
communication ; nous éprouvons de l'admiration et un sentiment de satisfaction à l'égard de nos réalisations.
Oui, nous avons réalisé et continuons à réaliser beaucoup de programmes importants. Nous avons fait de
l'éducation la première priorité des programmes de notre Organisation, qui s'est attachée non seulement à la
promouvoir en tant que droit fondamental de l'être humain, mais aussi à en développer les systèmes et les
politiques, à en adapter les contenus, à en rénover les méthodes et les programmes et à en former les cadres et les
agents, convaincue que l'éducation est le chemin le plus court vers le développement en même temps que le plus
efficace pour promouvoir la culture de la paix, les deux étant étroitement liés.
Les programmes de l'Organisation ont porté sur toutes les étapes de l'éducation, allant de la petite
enfance à l'enseignement supérieur, en passant par l'enseignement primaire et secondaire, sans oublier
l'alphabétisation et l'éducation des adultes. L'Organisation s'est employée à promouvoir l'accès à l'éducation de
base pour tous - enfants, adolescents ou adultes quelle que soit leur catégorie sociale, selon des modalités
formelles ou non formelles - et la recherche des moyens et techniques susceptibles de contribuer à la réalisation
de cet objectif et de faire valoir la nécessité d'éduquer pour un avenir viable, en établissant une étroite
articulation entre les questions d'environnement, de population et de développement, en apprenant à vivre
ensemble et en dispensant une éducation aux droits de l'homme. Les programmes de l'Organisation tiennent
compte de la nécessité qu'imposent les mutations du monde du travail de rénover et de diversifier l'enseignement
secondaire, de mettre davantage l'accent sur l'enseignement scientifique et technique et de promouvoir
l'enseignement technique et professionnel, et de l'exigence, née du rôle vital que l'enseignement supérieur joue
désormais dans le développement socio-économique et culturel, d'une réforme radicale de cet enseignement
visant à l'adapter à l'évolution de la société, et d'un renforcement des capacités des Etats de satisfaire à cette
exigence.
De même, la science et la technologie ont bénéficié d'une attention spéciale dans le cadre des
préoccupations de notre Organisation, en tant qu'elles constituent désormais les fondements essentiels de tout
progrès économique. Nous avons ainsi élaboré des programmes pour promouvoir la recherche scientifique et la
formation des chercheurs dans le cadre de la coopération internationale et résoudre grâce à cette coopération le
problème du transfert de connaissances et de technologies qui demeure l'une de nos principales préoccupations.
Cependant, nous n'avons pas perdu de vue la nécessité de mettre les résultats des recherches scientifiques et
technologiques au service d'un développement social et environnemental durable, conformément à la volonté que
nous avons exprimée lors des conférences organisées ces dix dernières années, de développer les énergies
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