UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

l'Ouzbékistan a accueilli toute une série de manifestations régionales de l'UNESCO telles que la Conférence sur les
sciences fondamentales, le Séminaire pour la sauvegarde du folklore, les séminaires pour la création de centres
d'éducation publique, le Séminaire consacré au programme MOST, les cours d'éducation environnementale, le
Séminaire pour l'introduction de nouvelles méthodes d'enseignement spécial, les cours de formation à la
communication et à l'informatique ainsi qu'un cycle de cours de formation consacrés à l'éducation des droits de
l'homme et à la démocratie dans les établissements d'enseignement.
(30.3) Mesdames et Messieurs les participants à la Conférence, l'Ouzbékistan s'apprête à célébrer le
25e centenaire de la ville de Termez - l'ancienne capitale de la Bactriane -, le 27e centenaire de l'Avesta ainsi que le
545e anniversaire de la naissance de Behzād - le maître incontesté de la miniature - et à célébrer, tradition oblige, le
troisième festival musical international intitulé "Chark Taronalari" sous l'égide de l'UNESCO, nous serions heureux
de commémorer avec vous ces événements sur notre terre.
(30.4) Mesdames et Messieurs, l'an 2000, proclamé Année internationale de la culture de la paix, nous donne la
possibilité de franchir une étape en passant d'une culture de la guerre et de la violence à une culture de la paix.
Faisons en sorte que la culture et la spiritualité sauvent notre monde ! Tel est l'inestimable et noble rôle qui
incombe à l'UNESCO. Notre peuple est étranger aux préjugés religieux et nationaux. Dans l'Ouzbékistan
d'aujourd'hui, ce sont divers confessions et courants religieux qui sont représentés. Lors de leur récent voyage dans
notre pays, les membres du Conseil exécutif de l'UNESCO ont pu constater que la paix et la tranquillité, la
tolérance ethnique, culturelle et religieuse, ainsi que l'esprit d'ouverture étaient naturels au peuple ouzbek. Sans
cela, comment expliquer la présence à Samarkand du tombeau d'un saint vénéré aussi bien dans la Torah juive que
dans la bible chrétienne et dans le Coran musulman. Il s'agit du tombeau que chrétiens, juifs et musulmans
d'Ouzbékistan appellent "le tombeau de Saint Daniel". Cet exemple montre que nous avons beau parler des langues
différentes, et vivre en des points différents de la planète, tous nos espoirs et toutes nos aspirations n'en finissent
pas moins par fusionner pour servir les idéaux de l'UNESCO. L'initiative tendant à organiser à Tachkent, en l'an
2000, un Forum international pour un dialogue interreligieux sur la culture de la paix nous permettra d'analyser
d'un oeil neuf le chemin parcouru depuis la rencontre de Barcelone et de définir les nouveaux objectifs et
orientations de nos actions conjointes. Dans ce domaine, nous nous félicitons de la création du Comité
international du dialogue interreligieux et de la chaire UNESCO pour le dialogue interreligieux, et en particulier de
la signature de l'accord relatif à l'inauguration d'une chaire UNESCO pour l'étude comparée des religions du monde
à l'Université islamique de Tachkent qui a ouvert ses portes il y a seulement deux mois.
(30.5) Monsieur le Président, l'Ouzbékistan s'emploie aujourd'hui à réformer son système de santé publique et
d'enseignement. Le programme de l'UNESCO intitulé "L'éducation pour tous tout au long de la vie" et la stratégie
qui s'y rapporte ont trouvé un écho concret dans le programme national à long terme de formation du personnel,
qui s'articule autour d'une scolarité obligatoire de douze ans : neuf ans d'enseignement général, plus trois
d'enseignement professionnel. Il convient de saluer le rôle de coordinateur qu'a joué l'UNESCO dans l'obtention
d'une aide de nature technique de la Banque asiatique de développement afin d'assurer le suivi de la réforme du
système éducatif en Ouzbékistan. Nous saluons et approuvons l'extension du Système des écoles associées et celle
des chaires UNESCO dans les établissements d'enseignement supérieur de notre pays.
(30.6) Mesdames et Messieurs, la coopération de l'Ouzbékistan avec l'UNESCO est bénéfique pour résoudre des
problèmes écologiques qui, depuis longtemps, débordent le cadre national et régional. La crise de la mer d'Aral,
l'une des catastrophes écologiques et humanitaires majeures de notre siècle, en est un exemple frappant. Les
populations du bassin de la mer d'Aral ont besoin de l'aide concrète et efficace non seulement de leurs
gouvernements, mais aussi des organisations de l'ensemble de la communauté internationale. L'Ouzbékistan appuie
l'activité du Conseil consultatif scientifique pour le bassin de la mer d'Aral, créé sur décision du Directeur général
de l'UNESCO, et se félicite des initiatives de l'Organisation concernant la définition d'une vision à long terme du
bassin de la mer d'Aral, lesquelles s'inscrivent dans le cadre de l'évaluation globale des ressources en eau douce du
monde.
(30.7) Chers amis, permettez-moi en conclusion, de ne pas souscrire à l'opinion de M. Federico Mayor qui nous
a déclaré ce matin que le Secrétariat à lui seul ne pouvait rien et qu'il incombait aux personnes ici présentes de tout
faire au sein de leurs Etats respectifs. Sur le fond, c'est sans doute juste, mais il n'en est pas moins vrai que si, au
cours de ces douze années, il n'y avait pas eu, comme l'a fait remarquer M. Federico Mayor, d'efforts personnels de
sa part, en tant que Directeur général de l'Organisation, en même temps que de la part du Secrétariat, nul ne sait où
nous en serions après le départ des pays que nous savons. Fort heureusement, l'UNESCO est un organisme vivant
et qui respire en s'agrandissant constamment aux dimensions du monde entier. Je pense que chacun d'entre nous
est, localement, le vecteur des idées qui ici, sont élaborées, coordonnées et canalisées par le Secrétariat et ses
dirigeants. Que peut faire le corps sans l'âme et sans l'esprit ? C'est pourquoi je ne suis pas d'accord avec ce qui a
été dit à ce sujet. En ce qui concerne notre pays, l'Ouzbékistan, je voudrais tout particulièrement souligner l'action
menée par le bureau de l'UNESCO sous la direction de M. Michael Alibein. Vous savez, nous avons coutume de
l'appeler en ouzbek "Baritor" - "Oncle Barry" -, et je pense qu'il est plus ouzbek que nous autres Ouzbeks
d'Ouzbékistan. Ce détail suffit à montrer ce que sont les gens qui travaillent à l'UNESCO et qui, servant les idéaux
de l'Organisation, servent ceux du monde entier. Je vous remercie de votre attention.
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