UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

33.1 Mme VANDERPOORTEN (Belgique) :
Monsieur le Président, Monsieur le Directeur général, chers collègues, faisant la présente intervention en ce
dernier jour de la semaine et à cette heure assez avancée de la matinée, je m'efforcerai d'être brève et aussi
concrète que possible.
33.2 Le premier point que je souhaite aborder est celui de l'UNESCO au XXIe siècle. Nous pensons que la
raison d'être de l'UNESCO, à savoir contribuer par des actions dans les domaines de l'éducation, de la science et
de la culture à développer un esprit de paix dans le monde, est plus valable que jamais. Mais nous sommes
également convaincus que notre Organisation doit, d'une part, concentrer ses activités sur moins de projets et y
acquérir ou y retrouver un statut reconnu d'excellence et, d'autre part, améliorer sa structure et sa gestion pour
devenir plus efficace. Nous nous rallions bien évidemment à la position adoptée par la Finlande, au nom de
l'Union européenne, sur les modifications à apporter aux programmes et à la gestion de l'UNESCO. Par ailleurs,
nous nous réjouissons de la création d'un groupe de travail de 18 Etats Membres sur l'UNESCO au XXIe siècle.
La Belgique, qui fait partie de ce groupe de travail, y consacrera ses meilleurs efforts.
33.3 Mesdames et Messieurs, dans la structure fédérale de la Belgique, les communautés et les régions jouent
un rôle primordial dans les domaines d'activité de l'UNESCO. Tant les services fédéraux des affaires
scientifiques, techniques et culturelles que les communautés et les régions de la Belgique attachent depuis
plusieurs années une attention croissante à la recherche dans le domaine du développement durable sous tous ses
aspects. A titre d'exemple, je voudrais faire référence à un projet de résolution sur l'élimination de la pauvreté
émanant du Mouvement international ATD Quart Monde et qui est présenté par la Belgique. Ce projet de
résolution s'inspire entre autres des travaux de la Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles
pour le développement qui s'est tenue à Stockholm.
33.4 La communauté française de Belgique a depuis longtemps inscrit sa politique dans la vision universelle
développée par l'UNESCO. Depuis quelques mois un échange nourri de courriers entre l'UNESCO et la
communauté Wallonie-Bruxelles laisse augurer une volonté commune de formaliser et de structurer les relations
qui unissent les deux parties. Cette collaboration connaît déjà un début de mise en œuvre du fait de la mise à
disposition temporaire, depuis 1995, d'un spécialiste de la formation des adultes auprès de l'Institut de l'UNESCO
pour l'éducation.
33.5 La communauté flamande de Belgique a conclu en 1998 un accord-cadre de coopération avec
l'UNESCO. Depuis lors la Flandre a intensifié sa coopération avec l'UNESCO et plusieurs projets ont été
sélectionnés d'un commun accord et, entre autres, un projet qui s'inscrit dans le programme Bethléem 2000 a été
exécuté. En outre, un fonds-en-dépôt d'un million d'euros par an, pour une durée de cinq ans, a été créé en vue de
financer des activités scientifiques relevant du programme de l'UNESCO et auxquelles peuvent contribuer des
scientifiques flamands. A ma connaissance, c'est la première fois qu'un tel fonds-en-dépôt scientifique est créé en
vue d'établir un véritable partenariat entre l'UNESCO, le donateur et les bénéficiaires. Nous sommes convaincus
qu'une large diffusion ainsi qu'une meilleure utilisation de l'information et du savoir scientifiques sont capitales
dans notre société qui devient une société du savoir et que l'UNESCO constitue le forum adéquat pour assurer le
transfert de ce savoir.
33.6 L'expérience que nous avons acquise dans le cadre des projets pilotes Odinafrica et du Water Research
Centre à Gaza (en Palestine) montre clairement que la Division des sciences de l'UNESCO remplit sa fonction
d'instance exécutive de manière efficace. Pour les projets pilotes Odinafrica, il s'agit du développement d'un
réseau de centres de données de gestion océanographiques dans le domaine de la gestion côtière intégrée en
Afrique.
33.7 C'est pourquoi nous voudrions remercier les services de l'UNESCO pour la qualité de leur coopération
ainsi que pour leurs rapports précis et exhaustifs. Un autre projet, qui est cofinancé par les services fédéraux des
affaires scientifiques, techniques et culturelles de Belgique et qui rejoint "Priorité Afrique", a été lancé dans le
domaine des sciences : Geonet. Ce projet vise l'échange d'informations concernant les ressources minérales en
Afrique centrale et orientale.
33.8 En ce qui concerne la Commission océanographique intergouvernementale, nous tenons à souligner que
la Belgique est favorable aux deux grands axes d'action, c'est-à-dire réduire les incertitudes scientifiques ayant
trait aux océans et aux zones côtières et répondre aux besoins des conventions et programmes relatifs à l'océan. A
cet égard, le développement des capacités scientifiques nationales et régionales, ainsi que l'approche intégrale
axée sur un développement durable doivent être des activités clés.
33.9 En tant que ministre de l'éducation, je me réjouis de ce que l'éducation constitue toujours la toute
première priorité de l'UNESCO. Cela implique qu'on doit investir suffisamment dans ce secteur afin d'assurer à
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