UNESCO. General Conference; 30th; Records ... - unesdoc - Unesco

qui couvre déjà plus de 60 % des établissements d'enseignement secondaire et dont l'objet est d'atteindre une
couverture de 100 % au cours de la prochaine année scolaire. Mais, au-delà de cet aspect, nous sommes conscients
de la nécessité d'unir nos efforts pour faire face au problème de l'inégalité entre riches et pauvres, en matière
d'accès à la technologie. Dans les pays tels que le nôtre, où la pauvreté et les inégalités sont extrêmes, il est
nécessaire de mettre en oeuvre des actions destinées à compenser cette situation : je citerai à cet égard le
développement, dans des proportions importantes, du programme de repas scolaires, le programme de suivi
nutritionnel spécialisé ainsi que la mise en œuvre de programmes de soins de santé s'adressant aux secteurs les plus
défavorisés.
(14.10) De telles actions, entre autres, traduisent concrètement la décision du gouvernement de la République
dominicaine de faire face, au cours du prochain millénaire, aux défis posés par l'éducation. De même, ces mesures
et l'évaluation de leurs résultats au moyen d'indicateurs, reflètent notre adhésion aux stratégies et aux axes d'action
proposés par l'UNESCO.
(14.11) Transformer les mentalités, former les citoyens aux notions de devoirs et de droits, implique que par-delà
le système d'enseignement formel, l'on encourage à partir d'autres structures de la société, l'adoption d'un système
de valeurs qui oriente notre action. Dans cette optique, le gouvernement de la République dominicaine a oeuvré et
s'est engagé en faveur d'initiatives qui concrétisent les principes d'une culture de la paix. Au nombre de celles-ci il
y a lieu de mentionner l'Initiative en faveur de la solidarité et de la coexistence, dans le cadre de laquelle des
dirigeants sont formés pour résoudre les conflits par la négociation, le Mouvement en faveur du droit humain à la
paix, qui regroupe des organismes et des personnalités de la société civile qui défendent les valeurs de la paix et de
la tolérance, le projet national "Jeunes communicateurs pour la paix", qui est associé au projet régional des jeunes
pour la paix mis en oeuvre par l'UNESCO, le projet de mobilisation nationale en faveur de l'enfance que nous
avons intitulé "Le pays que nous voulons : les enfants ont la parole", le développement et la nouvelle orientation du
projet des écoles associées à l'UNESCO dont les axes d'action concernant l'éthique, l'environnement et le
pluralisme culturel ont été renforcés. Enfin, nous souhaitons signaler la création d'une chaire UNESCO sur la
culture de la paix, la démocratie et les droits de l'homme.
(14.12) Comme vous le voyez, nous nous préoccupons de semer les germes de la paix et de la tolérance chez les
jeunes. Nous souhaitons aussi mentionner à cet égard le projet de formation de jeunes dirigeants à une culture de la
paix, que nous réalisons en coordination avec l'UNESCO et qui consiste à former des jeunes pour qu'ils propagent
la culture de la paix et le règlement des conflits par la négociation. En matière de culture, la République
dominicaine a mis en oeuvre un important processus de modernisation fondé sur la participation et la consultation
de vastes secteurs. Celui-ci a permis de définir deux grands axes d'action : d'une part, faire progresser la définition
des fondements d'une politique d'Etat en République dominicaine et, d'autre part, développer des programmes
concrets de mobilisation culturelle à fort contenu populaire.
(14.13) Dans ce cadre, les priorités de notre action ont été orientées vers la démocratisation de la culture, la
décentralisation des programmes et la recherche et le renforcement de l'identité nationale. Cette politique s'est
traduite par certaines réalisations concrètes telles que la création du réseau national des bibliothèques itinérantes et
des réseaux nationaux d'orchestres symphoniques de jeunes et d'enfants, ainsi que la promotion d'une politique de
formation des ressources humaines par le biais d'écoles du peuple et de maisons de la culture.
(14.14) Le patrimoine est considéré comme un domaine fondamental. C'est pourquoi, la nécessité d'inventorier,
de conserver et de diffuser le patrimoine culturel dominicain a été à l'origine de la mise en place de politiques
concernant le patrimoine matériel et immatériel. A noter à cet égard, le programme de revitalisation du centre
historique de la ville de Saint-Domingue, le programme de sauvegarde d'oeuvres d'auteurs classiques dominicains
et de la culture orale dominicaine, l'inventaire des fresques appartenant à l'Etat et la création de la Direction
nationale du patrimoine culturel subaquatique.
(14.15) La République dominicaine félicite l'UNESCO de s'être attachée à organiser des conférences mondiales
qui ont permis aux Etats membres de définir des stratégies conjointes concernant des problèmes essentiels en
matière d'éducation, de science et de culture. Mais il faut aussi assurer le suivi de ces conférences et mettre en
oeuvre leurs plans d'action. Nous souhaitons appeler l'attention sur l'expérience qu'a constitué pour la République
dominicaine le fait d'accueillir le séminaire régional de consultations en vue de la Conférence mondiale sur la
science, au cours duquel les communautés scientifique et universitaire de la région ont examiné et fait progresser
l'élaboration d'un programme d'action dans les domaines de la science et de la technologie qui est énoncé dans la
Déclaration de Saint-Domingue "La science pour le XXIe siècle".
(14.16) Au cours de l'exercice 1998-1999, la coopération entre la République dominicaine et l'UNESCO s'est
considérablement renforcée grâce à la réactivation de la Commission nationale qui a permis de faire connaître à la
population les programmes et les projets de l'UNESCO. Il est de l'intérêt de notre pays de continuer à resserrer les
liens et d'œuvrer conjointement avec cette Organisation à caractère éthique et intellectuel. C'est pourquoi nous
présentons à cette occasion la candidature de la République dominicaine au Conseil exécutif, instance dont nous
n'avons pas encore été membre bien que nous soyons membre de l'UNESCO depuis sa création en 1946.
(14.17) En conclusion, Madame la Présidente, je souhaite dire que la République dominicaine, aujourd'hui plus
que jamais, croit en l'UNESCO, en sa mission et en la pertinence de son message et de sa fonction. C'est pourquoi
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